La peintre espagnole Rosario de Velasco sauvée de l’oubli à Madrid

Elle était “l’une des artistes espagnoles les plus importantes du XXsiècle, bien qu’aujourd’hui elle soit quasiment inconnue du grand public”, constate le journal El Mundo. Désormais, Rosario de Velasco sera connue, c’est en tout cas ce qu’espère le musée Thyssen-Bornemisza. L’institution madrilène a mené une campagne pour retrouver les œuvres de cette peintre et dessinatrice et la mettre à l’honneur dans le cadre d’une rétrospective très commentée dans la presse espagnole.

L’artiste espagnole Rosario de Velasco, dans les années 1920.. Photo Musée Thyssen
L’artiste espagnole Rosario de Velasco, dans les années 1920.. Photo Musée Thyssen

Née en 1904 à Madrid et décédée à Barcelone en 1991, Rosario de Velasco a connu de nombreux succès en son temps. Formée par le directeur du Prado Fer­nando Álvarez de Sotomayor, accumulant les récompenses, exposée en Espagne, à Paris, à la Biennale de Venise, “elle était partout dans les journaux”, relate El País. Pourtant, elle a sombré dans l’oubli. Jusqu’à ce que ses proches et le musée Thyssen lancent, en mai 2023, un appel sur les réseaux sociaux pour localiser ses toiles.

Être reconnue pour son art

Une tâche difficile car “elle signait ses tableaux d’un monogramme formé par ses initiales entrelacées”, explique à El Mundo sa petite-nièce, Toya Viudes de Velasco, cocommissaire de l’exposition.

“Nous savions que beaucoup de personnes ignoraient qu’elles possédaient l’une de ses œuvres parce que celles-ci ne portaient pas son nom complet.”

Mais l’appel a payé, car de nombreuses œuvres perdues ont été retrouvées. Et une trentaine de peintures datant des années 1920-1940 sont ainsi visibles du grand public du 18 juin au 15 septembre, aux côtés de quelques dessins.

Considérée comme l’une des membres du Sinsombrero, une génération d’artistes espagnoles d’avant-garde des années 1920, de Velasco ne voulait pas “faire une ‘peinture de femme’, mais être reconnue uniquement pour son art, comme tous les autres peintres, sans bénéficier de quelque complaisance que ce fût parce qu’elle était une femme”, détaille encore Toya Viudes de Velasco. Son œuvre se caractérise d’abord par un réalisme figuratif très coloré. Puis, dans les années 1940, elle explore la peinture à l’huile et se libère d’un certain académisme.

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