Pays-Bas: au Musée Van Gogh, les Pokémon provoquent une ruée vers les produits dérivés

Pays-Bas: au Musée Van Gogh, les Pokémon provoquent une ruée vers les produits dérivés

Une opération de communication qui a trop bien fonctionné. Ce week-end, au musée Van Gogh d'Amsterdam, des visiteurs ont joué des coudes - en venant presque aux mains -, créant la cohue dans la boutique de l'institution. La raison? La mise en vente de posters, t-shirts, sacs et autres produits dérivés inédits.

Pour célébrer ses cinquante ans, le célèbre musée a mis en place une collaboration avec la marque Pokémon en insérant l'univers de la franchise japonaise dans les œuvres du peintre. L'objectif est ainsi "de présenter le travail de Vincent Van Gogh à de nouveaux publics".

Dans un communiqué, le musée explique que depuis ces incidents, le calme est revenu et la situation s'est apaisée. Toutefois, pour éviter de nouveaux débordements, les visiteurs sont désormais limités à un achat par personne.

Des "Pika-Portrait" à des centaines d'euros

Un objet suscite particulièrement les convoitises: la carte "Pika-Portrait" où l'on voit Pikachu, le plus célèbre protagoniste de Pokémon, coiffé d'un chapeau de feutre, inspirée d'un autoportrait de Vincent Van Gogh.

Si la carte avec la peinture n'est pas vendue dans la boutique du musée amstellodamois, elle est donnée aux visiteurs à partir de 6 ans "sous réserve de disponibilité" et à condition qu'ils participent à une "quête" et répondent à des questions. Elle n'a toutefois pas été épargnée par la "PokéMania".

Cette carte est également disponible dans des magasins officiels Pokémon au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada mais est partout en rupture de stocks. Unique possibilité pour se la procurer, la racheter en ligne, parfois à plusieurs centaines d'euros, à des "scalpers", des personnes achetant des produits disponibles en nombre limité à forte demande pour les revendre plus cher.

Un "lien spécial"

Le jeu de cartes, lancé au Japon en 1996 dans la foulée de la série de jeu vidéo mettant en scène ces petites créatures fictives éponymes, connaît depuis quelques années un regain d'intérêt qui a fait grimper les prix, provoquant ruptures de stocks et incidents.

Dans le cadre de cette collaboration, six peintures réalisées par des artistes de la Pokémon Company sont présentées, parmi lesquelles le Pika-portrait. On trouve également une revisite de "La Chambre à Coucher", avec l'imposant Ronflex, Pokémon réputé pour son sommeil, ou encore "Les Tournesols", avec l'apparition du personnage floral Héliatronc.

"Vincent Van Gogh et les Pokémon ont un lien spécial avec l'art et la culture japonais. Les estampes japonaises ont eu un impact profond sur l'art de Vincent et sur sa vision du monde", explique le musée dans un communiqué.

Article original publié sur BFMTV.com