Les passagers d’Artemis, les foies de rechange de LyGenesis et les mauvais procès de la télésurveillance

S’inscrire à la newsletter LettreTech

À cause d’une fuite d’hydrogène dans l’un des moteurs, le lancement de l’énorme fusée Space Lauch System, au Kennedy Space Center, a été suspendu à la dernière minute, lundi 29 août, et reporté au vendredi 2 septembre. Au plus tôt. Mais le commandant Moonikin Campos et ses deux collègues Helga et Zohar, passagers de la mission Artemis, la première expédition de la Nasa vers la Lune depuis cinquante ans, ont déjà gagné une notoriété mondiale, malgré leurs maigres talents pour l’autopromotion.

Ces trois mannequins ultrasophistiqués logés dans la capsule Orion, au sommet d’une fusée haute de 100 mètres et lourde de 2 600 tonnes, endureront sans moufter une escapade de quarante jours en orbite autour de la Lune, passant à moins de 100 kilomètres de sa surface avant de s’éloigner à plus de 80 000 kilomètres dans l’espace. Leurs organes en plastique (un utérus et des poumons) seront observés à leur retour afin d’évaluer la qualité des systèmes de protection contre les rayons cosmiques, une donnée essentielle pour les futures missions spatiales au long cours.

En attendant, le New York Times décline clairement les trois étapes du programme Artemis, ainsi nommé, tout un symbole, en hommage à la sœur jumelle d’Apollon (Apollo en anglais). Ce voyage, le premier depuis 1972, servira avant tout à tester la résistance du bouclier thermique de la capsule. Le second, annoncé pour 2024, emportera cette fois quatre humains, dont une femme et une personne noire, pour un voyage de quatre jours, comprenant un survol à basse altitude de la Lune. Avant l’apothéose de 2025 : les premiers pas des astronautes sur le pôle sud, inconnu et mystérieux, de notre astre. Un lieu épargné depuis des milliards d’années par les rayons du Soleil, recelant probablement des éléments chimiques inchangés depuis l’aube de l’Univers.

Minifoie

Les pièces détachées pour humains seront bientôt une réalité, vu l’avancée des travaux de LyGenesis. Ce laboratoire de biotechnologie de Pittsburgh, en Pennsylvanie, tentera dans les prochaines semaines de faire pousser un second foie dans le corps d’un patient atteint d’une maladie hépatique incurable et exclu des listes d’attente de greffes d’organes.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :