Les parures en os humain de 8000 ans du lac Onega, en Russie

Une étude vient de livrer la première preuve d'utilisation d'os humains dans la fabrication de pendentifs chez les chasseurs-cueilleurs d’il y a plus de 8000 ans au Nord-Est de l'Europe.

Griffes, dents, plumes, … Les raisons pour lesquelles les hommes et les femmes de la préhistoire se paraient sont sans doute multiples. Portés à même le corps ou cousus sur des vêtements comme ornements, ils ont pu marquer une appartenance à un groupe, ou répondre à des raisons symboliques, voir les deux à la fois. Et c’est souvent parce qu’ils les emportaient dans la mort que nombre de ces parures ont pu être retrouvées dans des sépultures et ainsi parvenir jusqu’à nous. En général, ces pendentifs étaient fabriqués à partir de dents et d’ossements d’animaux, qu’il s’agisse de mammifères, d’oiseaux, de poissons ou de mollusques. Mais comme vient de le rappeler une étude publiée dans le , il est arrivé que des os humains soient également utilisés comme matière première.

Des os humains dans les parures

C’est le cas de pendentifs vieux de 8.200 ans, découverts il y a 80 ans sur l’île de Yuzhniy Olenliy Ostrov, en Carélie russe, que de récentes analyses ont révélé être en os humain alors qu’ils avaient jusque-là étaient considérés comme des os d’animaux. De précédentes études sur ce même site avaient déjà permis en 2021, de décrire l’usage de dents de wapiti pour produire des sons à ou de rituels. Située sur le lac Onega, au nord-ouest de la Russie, la nécropole mésolithique étudiée par l’archéologue russe J.F Ravdonikas entre 1936 et 1938, a livré de très nombreuses parures dans un site où 177 tombes ont été exhumées.

Les analyses effectuées à l’époque avaient détaillé la présence de pendentifs réalisés à partir de dents, en particulier d’incisives d’élan d’Eurasie -aussi connu sous le nom de wapiti (Alces alces)-, de castor (Castor fiber) et de canines d’ours brun (Ursus arctos). Mais parmi les objets confectionnés, certains étaient clairement en os, et Kristiina Mannermaa, professeur à l’Institut des sciences (HELSUS) de l’Université d’Helsinki (Finlande), ainsi que ses collègues, ont souhaité identifier précisément les os des animaux privilégiés par ces populations[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

Il y a 8000 ans, en Sibérie, des chasseurs-cueilleurs dansaient au son des dents de wapitisEn Espagne, il y a 7000 ans, des agriculteurs cannibales Il y a 130.000 ans : le premier bijou portait la griffe de NeandertalChez l'Homme de Néandertal, l'esthétique avait aussi sa place142.000 ans : la plus ancienne parure du monde vient d'être découverte