Le Parquet espagnol requiert huit ans de prison contre Shakira pour évasion fiscale

“Les hanches ne mentent pas” (Hips don’t lie), chantait Shakira à la fin des années 2000. Il est en revanche possible qu’elle-même ait menti au Trésor public espagnol, qui l’accuse de fraude fiscale.

Un procureur espagnol a requis vendredi 29 juillet une peine de huit ans et deux mois de prison, ainsi qu’une amende de 23,7 millions d’euros, contre la star colombienne. Elle est accusée d’avoir omis de payer ses impôts entre 2012 et 2014, pour un montant de 14,5 millions d’euros, révèle El País.

La chanteuse au plus de 80 millions de disques vendus dans le monde argue ne pas avoir vécu en Espagne pendant cette période, où sa résidence officielle se trouvait dans les Bahamas. Elle a pourtant acheté une maison à Barcelone en mai 2012, où elle aurait résidé jusqu’en 2014 avec son mari, le footballeur du FC Barcelone Gerard Piqué, et leur premier fils né en Espagne en 2013, rétorque l’administration espagnole.

Panama Papers

L’accusation se fonde sur les rapports des inspecteurs du fisc, qui ont “analysé le quotidien de la star à travers sa fréquentation des salons de coiffure et de beauté, ses visites à la clinique pendant la grossesse de son premier enfant, la location d’un studio d’enregistrement près de Barcelone”, et bien entendu ses réseaux sociaux qui révèlent sa localisation, précise le quotidien espagnol.

Circonstance aggravante, l’artiste aurait selon l’acte d’accusation utilisé un “réseau d’entreprise” pour “cacher” les revenus qu’elle percevait. Des sociétés écrans établies dans des paradis fiscaux, qui lui avaient valu, en 2016, d’apparaître dans le scandale des Panama Papers, rappelle Vanity Fair.

La chanteuse de 45 ans a rejeté plus tôt cette semaine une offre de médiation – dont les termes n’ont pas été divulgués – qui lui aurait permis de clore l’affaire. Dans un communiqué, les représentants de Shakira ont fait référence à une précédente déclaration publiée mercredi disant que la chanteuse était “pleinement convaincue de son innocence” et qu’elle considérait l’affaire comme “une violation totale de ses droits”.

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