A Paris, les grosses voitures dans le viseur d'un référendum anti-SUV

La mairie de Paris propose le 4 février 2024 une votation pour tripler les tarifs de stationnement des SUV et véhicules lourds. Cette initiative vise à réduire l'empreinte environnementale urbaine.

Haro sur les gros capots : la mairie de Paris organise dimanche 4 février 2024 une votation proposant le triplement des tarifs de stationnement pour les voitures hautes et lourdes dites SUV, sans convaincre opposants et automobilistes qui crient à la "manipulation".

"Plus c'est gros, plus ça pollue"

De 9h à 19h, 1,3 million d'électeurs parisiens sont invités à se rendre dans l'un des 38 lieux de vote pour répondre à la question : "Pour ou contre la création d'un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes, encombrantes, polluantes ?". Sont spécifiquement ciblées les voitures dites SUV, sigle anglais de Sport Utility Vehicle, aux caractéristiques combinant "celles d'une voiture de tourisme avec celles d'un véhicule utilitaire", et les 4x4.

Si le "pour" l'emporte, le visiteur dont le véhicule thermique ou hybride rechargeable dépasse 1,6 tonne, ou deux tonnes pour un véhicule électrique, devra payer 18 euros l'heure pour les arrondissements centraux, 12 euros pour les arrondissements extérieurs. Le visiteur seulement, en théorie, car ne seront pas concernés "les résidents parisiens et les professionnels sédentaires stationnés dans leur zone de stationnement autorisé, les chauffeurs de taxi dans les stations dédiées, les artisans, professionnels de santé" et les personnes handicapées, énumère la mairie.

Pourquoi une telle décision, dans une capitale qui a déjà piétonnisé les quais de la Seine, interdit la circulation générale rue de Rivoli et végétalisé 200 rues en y supprimant là aussi le trafic ? "Plus c'est gros, plus ça pollue", justifiait début décembre la maire PS Anne Hidalgo, faisant aussi valoir un argument de "sécurité routière", les accidents impliquant un SUV étant selon la mairie "deux fois plus mortels pour les piétons qu'avec une voiture standard".

Des voitures garées dans le centre-ville de Paris, le 1er février 2024 (AFP - Dimitar DILKOFF)
Des voitures garées dans le centre-ville de Paris, le 1er février 2024 (AFP - Dimitar DILKOFF)

Mme Hidalgo avait aussi mis en avant un "meilleur partage de l'espace public", les[...]

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