Panthère, puma, couguar, lion d’Amérique… Le félin aux 40 noms

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Fondé à Boston, aux États-Unis, en 1908, The Christian Science Monitor n’est plus imprimé quotidiennement depuis 2009 et se concentre sur son site Internet. Une version papier continue de paraître hebdomadairement. Il est réputé pour sa couverture des affaires internationales et le sérieux de ses informations nationales.

Toutes les semaines, nous publions sa chronique “En un mot”, qui s’intéresse à “l’histoire, à la puissance et à la beauté du langage courant”.

En vacances en famille en Floride, nous sommes restés perplexes devant des panneaux de signalisation mettant en garde contre le “passage de panthères”. Mon fils a immédiatement imaginé des panthères rôdant dans les marécages. J’ai pensé qu’il s’agissait peut-être de lions de montagne.

Dans le parc national des Everglades, en Floride.. PHOTO DANIEL HEUCLIN/BIOSPHOTO/AFP
Dans le parc national des Everglades, en Floride.. PHOTO DANIEL HEUCLIN/BIOSPHOTO/AFP
Un puma saisi dans le Montana, dans le nord des États-Unis. Dans les zones montagneuses, le félin a reçu un nom en rapport avec son habitat : “mountain lion” ou “catamount” (“cat of the mountains”, le “chat des montagnes”), entre autres.. PHOTO SYLVAIN CORDIER/BIOSPHOTO/AFP
Un puma saisi dans le Montana, dans le nord des États-Unis. Dans les zones montagneuses, le félin a reçu un nom en rapport avec son habitat : “mountain lion” ou “catamount” (“cat of the mountains”, le “chat des montagnes”), entre autres.. PHOTO SYLVAIN CORDIER/BIOSPHOTO/AFP

Une recherche en ligne nous a appris que la “panthère de Floride” était un “couguar d’Amérique du Nord”, voire un “puma”.

Le mystère s’était épaissi : mais combien y a-t-il de ces félins dans ce pays ?

Eh bien tous ceux-là ne sont en fait qu’une seule et même espèce, Puma concolor, connue sous de multiples noms.

Elle détient même le titre, homologué par le Guinness des records, de “mammifère possédant le plus grand nombre de dénominations”, plus de 40 rien qu’en anglais.

Il fut un temps où le loup rôdait partout de la côte Est à la côte Ouest, et, aujourd’hui, de Portland, dans l’Oregon, jusqu’à Portland, dans le Maine, on l’appelle wolf.

Le Puma concolor, lui, est connu sous le nom de catamount dans le Vermont, de cougar dans le Nord-Ouest, et sous toutes sortes d’autres petits noms à travers les États-Unis, de painter [déformation de panther] à mountain screamer.

“Puma concolor” est un animal du Nouveau Monde, endémique du continent américain. En quechua, la langue de l’Empire inca, il s’appelait déjà “púma”.. PHOTO NOVAK N./LEEMAGE/AFP
“Puma concolor” est un animal du Nouveau Monde, endémique du continent américain. En quechua, la langue de l’Empire inca, il s’appelait déjà “púma”.. PHOTO NOVAK N./LEEMAGE/AFP

Deux grandes explications à cette prolifération onomastique. Contrairement au loup, Puma concolor est un animal du Nouveau Monde, endémique du continent américain.

Le loup était jadis très répandu en Europe ainsi qu’en Asie – wolf est même l’un des plus vieux mots anglais, issu du proto-germanique wulfaz.

Quand les colons anglophones sont arrivés en Amérique et qu’ils sont tombés nez à nez avec Canis lupus, ils savaient de quoi il s’agissait et avaient un mot pour le désigner : wolf.

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