“Painkiller” : la série sur le scandale des opioïdes aux États-Unis se perd dans les détails

Elle s’est très vite hissée en première place des fictions les plus regardées sur Netflix. Diffusée depuis le 10 août sur la plateforme, la série Painkiller retrace l’origine de la crise d’addiction et d’overdoses aux opioïdes qui ravage les États-Unis depuis des années. En six épisodes, cette fiction inspirée de faits réels revient sur une tragédie déjà traitée à de multiples reprises sur les écrans. Mais Painkiller apporte un regard neuf en étant “rythmée, habile et – étonnamment, au vu du sujet – extrêmement prenante”, estime The Financial Times.

Pour le journal britannique, la “narration donne un aperçu exhaustif de l’affaire Sackler, pour que chaque angle de ce commerce apparaisse clairement”. D’autres séries comme Dopesick sur Disney+, plus sombre, s’étaient déjà penchés sur l’histoire de la famille américaine Sakcler, qui a fondé le laboratoire pharmaceutique Purdue Pharma. Ce dernier fait l’objet de critiques pour avoir commercialisé et agressivement promu l’Oxycontin, un antidouleur ayant entraîné la mort de nombreux Américains devenus accros aux opioïdes.

The Guardian juge que Painkiller est une “série plus en colère”, car “elle ouvre chaque épisode sur le témoignage stoïque de personnes qui ont perdu un proche, généralement leur enfant, et qui racontent les années de souffrance de la victime toxicomane et le chagrin tenace de la famille.”

Une enquêtrice hors pair

Le quotidien britannique apprécie particulièrement la performance d’Uzo Aduba. L’actrice campe l’enquêtrice (fictive) Edie Flowers, que l’on voit décrire avec force les méfaits de la famille Sackler, devenue milliardaire. “Dans les flash-back, Edie Flowers est captivante dans ses enquêtes de plus en plus poussées. Elle est intraitable, incrédule, franche et prise entre détermination et désespoir alors qu’elle prend progressivement la mesure de la tromperie, de la corruption, des dépendances, des deuils et de la détresse.”

Si Painkiller parvient à dresser un tableau exhaustif de cette affaire, la série pèche à certains endroits. Car l’histoire n’est pas nouvelle, mais “malheureusement, Painkiller part du principe que son public n’a absolument aucun élément de contexte sur le sujet. Alors elle s’attarde longuement sur le moindre détail, ce qui fait plonger de nombreuses scènes dans le mélodrame”, estime Variety. Et la fiction se perd ainsi parfois entre tous les fils narratifs, ceux se concentrant sur les victimes et ceux suivant l’enquête et la famille Sackler, poursuit la revue américaine.

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