Pablo Larraín : « C’est à l’impunité de Pinochet que je m’attaque »

Une image du film El Conde du cinéaste Pablo Larraín.  - Credit:NETFLIX
Une image du film El Conde du cinéaste Pablo Larraín. - Credit:NETFLIX

Peut-on faire d'Augusto Pinochet un personnage de fiction ? En représentant la figure du dictateur, cinquante ans après le coup d'État du 11 septembre 1973 et la mort du président Salvador Allende, Pablo Larraín suscite un vif débat dans son pays natal, le Chili. Disponible sur Netflix et projeté le 24 septembre pour la première fois dans les salles en France, au festival Biarritz Amérique latine, son film El Conde (« Le Comte ») a marqué la dernière Mostra de Venise, où il a remporté le prix du scénario.

En attendant son biopic sur Maria Callas, après ceux sur Jackie Kennedy (Jackie) et Lady Di (Spencer), le cinéaste chilien se penche à nouveau sur le sort de son pays. Il imagine le dictateur en vampire âgé de 250 ans qui dévore le cœur des Chiliens. Désormais reclus sur une île secrète, il serait né Claude Pinoche en France juste avant la Révolution et aurait léché la lame de la guillotine qui a tranché le cou de Marie-Antoinette. Pinochet aurait alors décidé de combattre tous les mouvements populaires de la planète avant de s'installer au Chili. Tandis que ses enfants attendent en vain sa mort pour toucher leur héritage – l'argent volé aux Chiliens et les comptes offshore –, une nonne est missionnée par l'Église afin de récupérer le trésor et de révéler les crimes du Comte.

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