<p>Dans les archives de Match</p> - Carmine Galante, la fin sanglante d’un parrain de la mafia

Il y a 40 ans, Carmine Galante était assassiné dans son restaurant préféré de Brooklyn. L’une des plus célèbres exécutions de la mafia new-yorkaise... Avec Rétro Match, suivez l’actualité à travers la légende de Paris Match.

Comme tout bon mafieux, Carmine Galante s’était vu affubler d’un surnom. On lui en avait même collé deux. De façon assez pertinente, l’un était «Cigare», ou «Lilo» en argot italien, puisqu’on ne le voyait jamais sans un barreau de chaise aux lèvres. L’autre était «Le Boucher». Sobriquet tout aussi approprié, considérant les méthodes sanguinaires qui lui ont permis de gravir les échelons dans l’entreprise du crime. Une carrière entamée avant ses dix ans, avec un premier gang formé à douze, et une première condamnation à 15. Toute sa vingtaine est passée à l’ombre pour braquage. Derrière les barreaux, il ajoute une ligne à ce CV édifiant, un diagnostic signé du médecin de la prison : «psychopathe».

À sa sortie, Carmine Galante passe première gâchette chez Vito Genovese, ce qui n'est pas rien. Genovese, c'est l'«underboss», le sous-chef du grand Lucky Luciano, «capo di tutti capi». À la demande du patron, «le Boucher» assassine en 1943 un opposant antifasciste exilé aux Etats-Unis. Genovese est parti se planquer dans l’Italie de Mussolini pour éviter la justice américaine. Mieux vaut avoir les faveurs du Duce. Quand les Américains débarqueront en Sicile, Genovese sera là pour les accueillir à bras ouverts. Les mafieux sont des gens pragmatiques. Et Carmine, ça ne le dérange pas de faire deux petites années de prison en plus.

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Carmine Galante, sur un « mugshot » (photo d'identification judiciaire) de 1943.
Carmine Galante, sur un « mugshot » (photo d'identification judiciaire) de 1943.

Carmine Galante, sur un « mugshot » (photo d'identification judiciaire) de 1943. (...)
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