Pêche en outre-mer : dans l’enfer bureaucratique de Bruxelles

Emmanuel Macron à Bruxelles le 17 juillet au premier jour du sommet entre l’Union européenne, l’Amérique latine et les Caraïbes.  - Credit:JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
Emmanuel Macron à Bruxelles le 17 juillet au premier jour du sommet entre l’Union européenne, l’Amérique latine et les Caraïbes. - Credit:JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Selon l'Élysée, il n'y a jamais eu de rencontre entre un chef d'État français et un chef d'État surinamien. Pourtant, les deux pays partagent, via la Guyane, une frontière de 510 kilomètres le long du fleuve Maroni, la 5e plus longue que partage la France avec l'un de ses voisins. Cet oubli ou cette faute va être réparé, mardi, lors d'un tête-à-tête entre Emmanuel Macron et son homologue Chan Santokhi, à l'occasion du sommet entre l'Union européenne, l'Amérique latine et les Caraïbes qui se tient à Bruxelles depuis lundi.

Les sujets de conversation ne devraient pas manquer entre les deux chefs d'État. D'abord pour se féliciter que la frontière entre les deux pays soit enfin fixée. Aussi incroyable que cela puisse paraître, entre 1915 (à l'époque, la Guyane hollandaise) et 2021, la frontière séparant ces deux contrées est restée imprécise donnant lieu à des tensions en 2018 à propos de la lutte contre la migration illégale, l'orpaillage illégal, la contrebande…

Le tsar russe en arbitre des frontières

Le 15 mars 2021, par un accord diplomatique, la délimitation scientifique du tracé de la frontière entre l'estuaire du Maroni jusqu'à la confluence de la Lawa, du Litani et du Rio Marouini a été enfin actée « dans un souci d'amitié et de bon voisinage ». Ce tracé inclut, du reste, un arbitrage international rendu en 1891 entre la Hollande et la France par le tsar russe Alexandre III sur le tracé de la délimitation de la Lawa ! À cette époque, les Russes respectaie [...] Lire la suite