"Plus de péripéties, d'humour et d'émotion": Kev Adams de retour avec la suite de "Maison de retraite"

Deux ans jour pour jour après le succès de Maison de retraite, comédie très personnelle dans laquelle il dénonce les mauvais traitements dans les Ehpad, Kev Adams est de retour mercredi 14 février dans les salles obscures avec une suite.

L'humoriste, qui a présenté mi-janvier le film en avant-première au festival de l'Alpe d'Huez, est très heureux du résultat, qui est "complètement dans la lignée du premier", mais aussi "plus fourni", avec de "plus de péripéties", promet-il.

"Il y a de l'humour, de l'émotion et des messages qui me tiennent à cœur", poursuit le comédien, qui a aussi co-écrit et co-produit Maison de retraite 2.

Personne, à l'époque, n'avait prévu que cette comédie populaire, sur un jeune homme contraint de faire des heures de travaux d’intérêt général dans une maison de retraite, séduise plus de 2 millions de spectateurs.

"Ça a été une surprise dingue", se souvient-il. "L'intégralité du métier me promettait un avenir terrible pour ce film. On me disait 'les vieux, ce n'est pas un sujet glamour', 'le public de Kev est jeune et n'ira jamais voir un film qui s'appelle Maison de retraite'."

Pendant le scandale Orpea

Mais le film, sorti au moment du pass vaccinal, avait aussi coïncidé avec le scandale Orpea. L'émoi suscité par cette affaire avait renforcé le propos de cette comédie familiale qui met aussi en lumière le mauvais fonctionnement de certains Ehpad.

Mais pour Kev Adams, ce n'était pas assez. "Je me suis rendu compte qu'on n'avait pas pleinement traité le sujet dans le premier film", admet-il. En collaboration avec la scénariste Élodie Hesme, il s'inspire de choses vues dans les Ephad.

"J'avais pris énormément de notes avec les résidents et les aides soignants mais je n'en avais utilisé qu'un tiers. J'avais encore plein de personnages et plein de situations sous le pied que j'avais envie d'explorer dans ce deuxième film."

C'est ainsi qu'est née l'histoire de Maison de retraite 2: quand le foyer pour seniors et orphelins imaginé par Milann (Kev Adams) ferme pour raisons sanitaires, il n'a pas d'autre choix que de répondre à l'invitation d'une maison de retraite dans le Sud.

Implication totale

Kev Adams a su tirer les leçons de ses précédentes suites, Les Profs 2 et Alad'2. "On avait eu l'idée très marrante d'appeler Alad'2 la suite des Nouvelles aventures d'Aladin. C'était une erreur parce que les gens ont cru que c'était une caricature, une blague."

"Dès qu'on m'a proposé d'appeler Maison de retraite 2 Maison 2 retraite, j'ai dit absolument non. J'ai dit qu'on allait faire comme les gens normaux et mettre un deux à l'issue du titre. On ne va pas faire une blague dans le titre."

Preuve de cette implication totale du comédien dans le projet, il a retouché le film jusqu'au dernier moment, allant même jusqu'à changer la fin prévue à un mois du tournage. "Elle était trop rocambolesque, trop folle et n'avait pas de sens."

"L'acteur des Français"

Selon Kev Adams, elle manquait un élément crucial. "On avait envie, sur cette fin, que les seniors y participent pleinement. C'était important pour nous de trouver une fin où toute l'équipe participe: les plus anciens, le personnel soignant, les orphelins."

"C'est pas parce qu'on est âgé qu'on est un bon à rien et qu'on existe plus et qu'on n'a plus d'utilité. L'idée de ce film était de rappeler à quel point même âgé on a la pêche, des idées, des choses à apporter et à transmettre."

Le film ne s'adresse pas uniquement aux seniors mais à toute la famille. "On voulait faire un film rythmé pour éviter que les enfants ne s'ennuient. Il est accessible autant aux enfants de sept ans qu'aux personnes de cent ans", glisse le réalisateur Claude Zidi Jr.

"Maison de retraite a prouvé que ce n'est pas que l'acteur des ados", ajoute-t-il. "C'est l'acteur des Français maintenant. Il va pouvoir faire des rôles encore plus populaires. Le meilleur est devant lui parce que c'est un gros bosseur."

Être le plus naturel

Avec ce film, Kev Adams confirme le virage pris par Comme par magie, son précédent film où il joue un père endeuillé élevant seul sa fille. "Grandir, évoluer dans ce milieu, ce n'est pas évident", explique l'acteur.

Il endosse désormais des rôles plus âgés, plus matures aussi. Il a modifié aussi son jeu "pour être le plus naturel possible". "Ça m'arrive de retomber sur des anciens films et de me dire que c'était parfois forcé, avec une volonté de faire rire à tout prix."

Avec son mélange d'émotion et d'humour, Maison de retraite 2 devrait séduire le même public que le précédent volet, voire davantage. De quoi envisager déjà une nouvelle suite? "Je ne sais pas s'il y aura un Maison de retraite 3", assure Kev Adams.

"Je pense que ce serait prétentieux de notre part de déjà l'envisager", conclut-il. "On va voir si celui-là rencontre ne serait-ce que le même succès que le premier. Ce serait déjà extraordinaire."

Article original publié sur BFMTV.com