Nous les ouvriers (France 2) - Une plongée dans l'Histoire du monde ouvrier

Fédérés

En 1895, des ouvriers fondent la Confédération générale du travail (CGT), qui fédère tous les syndicats autorisés depuis 1884. Politiquement, le rassemblement socialiste s’effectue sous la bannière SFIO (1905), pour Section française de l’Internationale ouvrière. Avec à sa tête, le député du Tarn, élu par les mineurs de charbon de Carmaux : Jean Jaurès. Et, bientôt, un nouveau mot d’ordre va venir rassembler les ouvriers : la réduction du temps de travail. À cette époque, les 70 heures par semaine sont encore la règle. En 1906, le gouvernement de Ferdinand Sarrien accorde un jour de repos hebdomadaire…

Souffrance

Dès 1915, la France manque de munitions et la mobilisation de coloniaux ne suffit plus… Le gouvernement impose aux industriels le recrutement de femmes pour fabriquer les obus dont l’armée a besoin. On les appelle les « munitionnettes », des ouvrières sans qualification, auxquelles on confie la responsabilité de produire ces « précieuses » munitions. Elles travaillent douze à seize heures par jour, dans des conditions extrêmement difficiles, et manipulent plus de 2 000 obus de 7 kilos. Ces engins abiment leur peau et leur système respiratoire. Ce travail est si insupportable, que les munitionnettes comme les « midinettes », les ouvrières de la confection, n’auront d’autre choix que de se mettre en grève en 1917.

Héros

En 1931, avec l’industrialisation, les ouvriers sont bientôt plus nombreux que les paysans et il y a plus d’habitants en ville qu’à la campagne. Le monde ouvrier s’épanouit à l’ombre des usines et invente sa culture, notamment sportive. Côté football, les Houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais créent le Racing Club de Lens, Peugeot, le FC Sochaux. Côté rugby, Michelin fonde en 1911, à Clermont-Ferrand, le club de l’ASM. Une culture qui va aussi investir le cinéma, grâce à la gueule et à la gouaille de Jean Gabin, le « prolo » parisien de La Belle Équipe, de Julien Duvivier (1936). Les ouvriers deviennent les héros d’À nous la liberté (1931) de René Clair ou de La Bête humaine (1938) de Jean Renoir.

Reconnaissance

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la France, passée sous le régime de Vichy et bombardée, doit se reconstruire. Le général de Gaulle et son gouvernement veulent relancer la production de charbon, à raison de 100 000 tonnes par jour. Les mineurs soldats, et plus largement les ouvriers, sont ceux qui v...

Lire la suite sur Télé 7 Jours

A lire aussi