Ousmane Sonko, véritable poil à gratter pour le président sénégalais Macky Sall

L’opposant Ousmane Sonko est-il la tête de Turc du pouvoir au Sénégal ou un agitateur de première classe qui use de sa popularité de politicien, grand tribun devant l’Éternel, pour chercher à passer entre les mailles de la justice, se taillant ainsi une impunité qui ne dit pas son nom ?

En tout cas, le maire de Ziguinchor [chef-lieu de la région historique de Casamance, dans le sud-ouest du Sénégal] est un véritable poil à gratter pour Macky Sall, dont il convoite le fauteuil. Mais le leader des Patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) [parti membre de la principale coalition d’opposition Yewwi Askan Wi, “libérez le peuple” en wolof] a encore du chemin à faire pour parvenir à ses fins.

Cerné de procès

Son temps risque d’être davantage consacré aux convocations de la justice, voire aux comparutions dans les procès. L’affaire Adji Sarr, du nom de cette ex-employée d’un salon de massage de Dakar qui accuse le bouillant maire de Ziguinchor de viols répétés et de menaces de mort, et le procès en cours dans lequel il est poursuivi par le ministre du Tourisme sénégalais, Mame Mbaye Niang, pour diffamation, injure publique, faux et usage de faux, font courir à Ousmane Sonko un risque de disqualification directe pour la compétition présidentielle.

L’opposant, qui sait électriser ses fans chaque fois qu’il est convoqué par les juges, a, d’ailleurs, été raccompagné en véhicule blindé, ce jeudi 16 février, de retour du palais de justice, à sa résidence de Dakar par des forces de l’ordre un peu nerveuses qui ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser ses militants. Les convocations d’Ousmane Sonko par la justice, qui finissent toujours par la dispersion de ses supporteurs par la police, sont devenues presque un rituel dans les rues de Dakar !

Les grandes manœuvres présidentielles

Ira ou ira par à la présidentielle ? Question qui doit bien tarauder Ousmane Sonko et lui faire passer des nuits blanches. Car l’élection à la magistrature suprême, c’est pour le 25 février 2024, soit dans un an.

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