Aux Oscars 2023, l’un de ces cinq films représentera la France

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Haut et Court

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Laure Calamy, ici sur l’affiche du film « À plein temps » d’Eric Gravel.

CINÉMA - Cinq films sont actuellement en lice pour représenter la France lors de la prochaine cérémonie des Oscars, qui doit se tenir à Los Angeles au mois de mars 2023. Ce jeudi 15 septembre, la commission chargée de les sélectionner, qui compte notamment dans ses rangs les réalisateurs Michel Gondry et Jacques Audiard, a dévoilé leur identité.

On y retrouve ainsi À plein temps, un film d’Éric Gravel sorti sur nos écrans au mois de mars. Il met en scène Laure Calamy dans le rôle d’une mère célibataire qui se démène pour élever ses enfants à la campagne tout en travaillant en tant que femme de chambre dans un hôtel de la capitale.

Le second : Les pires de Lise Akoka et Romane Gueret, un drame qui raconte l’histoire d’un casting somme tout étonnant. Il doit arriver au cinéma à la fin du mois de novembre.

Saint-Omer d’Alice Diop, qui a valu à la réalisatrice française le Grand Prix du Jury et le prix du premier film pour sa première fiction au festival du film de Venise, est le troisième sur la liste. Inspiré d’une histoire vraie de procès pour infanticide, ce long-métrage cherche à explorer « la grande question universelle » de notre « rapport à la maternité ».

La réalisatrice jusqu’ici spécialisée dans le documentaire, César 2017 pour son court-métrage Vers la tendresse, a confié à l’AFP pendant le festival avoir utilisé « un fait divers d’apparence sordide pour aller questionner quelque chose de beaucoup plus vaste, qui est le rapport que toutes les femmes et tous les hommes ont avec la maternité ».

Revoir Paris, toujours dans la course

En lice, aussi, le dernier film d’Alice Winocour, Revoir Paris. En salles depuis le mois de septembre, il suit le quotidien de Mia (Virginie Efira), trois mois après avoir survécu à un attentat terroriste dans un bistro.

Si ses cicatrices physiques se referment, elle n’a toujours pas réussi à reprendre le cours de sa vie et ne se souvient de l’évènement que par bribes. Elle décide alors de revenir sur les lieux du drame et de faire un travail d’introspection aux côtés, notamment, d’autres survivants dont Thomas (Benoît Magimel) qui, lui, aurait préféré oublier les moindres détails de cette nuit gravée dans sa tête.

Quant au cinquième, il s’agit d’Un beau matin de Mia Hansen-Love. Melvil Poupaud et Léa Seydoux partagent l’affiche de cette romance, qui doit voir le jour le 5 octobre prochain.

Une commission réformée

Alors que le nom du successeur de Titane doit être donné le 23 septembre, la commission censée le déterminer, elle, a été réformée au mois de juillet. Jusqu’alors composée de neuf membres avec voix délibérative, elle est désormais constituée d’autant de jurés, mais seuls sept d’entre eux peuvent voter.

Les réalisateurs français Michel Gondry et Jacques Audiard, nommés par la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, sont accompagnés de cinq autres personnalités du cinéma : deux exportateurs (Hengameh Panahi et Grégoire Melin), la directrice de la communication de Gaumont (Ariane Toscan du Plantier) et deux producteurs du nom de Didar Domehri et Philippe Rousselet. Ce dernier a produit Coda, qui a remporté l’Oscar du meilleur film en 2022. Les présidents du CNC et d’Unifrance, eux, assisteront aux deux réunions de réflexion, mais en simple qualité d’observateurs et sans voix délibérative.

L’initiative ferait suite à des critiques fréquentes, selon lesquelles les films d’abord présentés au Festival de Cannes n’ont pas forcément les meilleures chances pour aller loin dans la course aux Oscars. Certains estiment, par exemple, que L’Événement d’Audrey Diwan aurait mieux fait de représenter la France que Titane cette année.

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