Oscar Pistorius libéré de prison, une condamnation « à vie » pour les proches de la victime

L’athlète sud africain Oscar Pistorius est sorti de prison ce vendredi 5 janvier.
GIANLUIGI GUERCIA / AFP L’athlète sud africain Oscar Pistorius est sorti de prison ce vendredi 5 janvier.

JUSTICE - Une libération pour lui, une « condamnation » pour la famille de la victime. Ce vendredi 5 janvier, l’ex-champion paralympique sud-africain Oscar Pistorius, reconnu coupable du meurtre de sa compagne Reeva Steenkamp il y a 11 ans, est sorti de la prison d’Atteridgeville, en Afrique du Sud.

« Il a été admis dans le système correctionnel communautaire et est maintenant chez lui », a déclaré l’administration pénitentiaire dans un communiqué, en confirmant que sa remise en liberté conditionnelle, est désormais effective.

Il « ne s’est pas réhabilité » en détention

Dans une déclaration écrite reçue par l’AFP quelques minutes avant la libération de Pistorius, la mère de la victime, June Steenkamp, a déclaré que les proches de Reeva Steenkamp étaient, eux, « condamnés à vie ».

Demandant si « justice a été rendue à Reeva » et si  « Oscar a purgé une peine suffisante », elle a expliqué qu« ’il n’y a jamais de justice dans la mesure où l’être cher ne reviendra jamais ».

La famille Steenkamp ne s’était pas formellement opposée à la libération conditionnelle de l’ex-champion. Mais June Steenkamp avait affirmé ne toujours pas croire « à la version des faits d’Oscar » et être convaincue que ce dernier « ne s’est pas réhabilité » en détention.

Condamné en 2017

Oscar Pistorius bénéficie de fait d’une liberté conditionnelle, après avoir purgé la moitié de sa peine. La loi sud-africaine prévoit en effet qu’un condamné pour meurtre est éligible à un aménagement de peine une fois la moitié de sa peine écoulée.

L’ancien coureur paralympique aujourd’hui âgé de 37 ans a été condamné en 2017, au terme d’un rocambolesque feuilleton judiciaire, à 13 ans et cinq mois de prison pour le meurtre de sa petite amie. Dans la nuit du 13 au 14 février 2013, il avait tiré quatre fois à travers la porte close de la salle de bains de sa chambre. Lors de ses trois procès successifs, il avait plaidé non coupable, affirmant qu’il avait cru à la présence d’un intrus.

En novembre, une commission spéciale, composée de membres des services pénitentiaires et de simples civils, avait été chargée de déterminer si le condamné était « apte ou non à une réinsertion sociale ». Oscar Pistorius « devra suivre une thérapie pour ses colères, effectuer des travaux d’intérêt général et suivre une thérapie sur les violences faites aux femmes », avait déclaré à la presse le porte-parole de la famille Steenkamp après la tenue cette comission.

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