Ons Jabeur, de Ksar Hellal à la finale du Grand Chelem

Ce samedi 9 juillet, la Tunisienne Ons Jabeur, 27 ans, disputera la finale de Wimbledon face à la Russe Elena Rybakina. Elle est la première joueuse du continent africain en finale d’un Grand Chelem. Ce qui ne laisse ni la presse britannique ni la presse tunisienne indifférentes. “Ons Jabeur est la première joueuse arabe en finale d’un Grand Chelem”, titre The Guardian.

Ons Jabeur, 27 ans, numéro deux mondiale du classement WTA (Women’s Tennis Association), est née à Ksar Hellal, dans la région de Monastir, en Tunisie. Pour la joueuse professionnelle, le tennis est une passion d’enfance. Personne ne présageait qu’elle obtiendrait un tel succès international : “Je viens de Tunisie, et personne ne croyait que je pouvais être ici à Wimbledon en tant que numéro deux mondiale”, raconte la joueuse sur le site de la BBC.

En 2008, Ons Jabeur participe au tournoi des Petits Ducs à Dijon. Et déjà, les préjugés la précèdent. En préparant la valise de sa fille, sa mère hésite sur le nombre de tenues à mettre, décrit-elle au média tunisien Inkyfada : “Ils m’ont dit qu’il n’en fallait que deux ou trois, parce qu’elle n’avait pas de classement. Ils pensaient qu’elle allait jouer deux matchs et revenir en Tunisie.”

Contre toute attente, elle remporte le tournoi.

En 2011, à 16 ans, elle gagne le tournoi junior de Roland-Garros et entre officiellement dans la cour des grands. Les succès s’enchaînent : elle intègre en 2012 le circuit WTA, remporte trois tournois en simple et atteint sept finales.

Attachée à la Tunisie

La championne de tennis porte fièrement les couleurs de la Tunisie. En 2021, pendant la crise sanitaire, elle avait mis aux enchères sa raquette des quarts de finale du tournoi de Wimbledon parce que, expliquait-elle sur son compte Instagram, elle était incapable de regarder son pays traverser une mauvaise passe sans intervenir : “L’argent servira à acheter des médicaments et des équipements médicaux nécessaires.”

Cet attachement à son pays natal se traduit dans ses choix de carrière. Dans la même interview à Inkyfada, elle évoque son mal du pays : “Je devais revenir auprès de mes racines pour optimiser ma progression.” Et parle des méthodes d’entraînement qu’elle n’a pu retrouver ailleurs : “À l’étranger, plusieurs coachs ont tenté de standardiser un peu mon jeu. […] En Tunisie, mes entraîneurs ont toujours su adapter leurs consignes à ma personnalité.”

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