Les obsessions d’Aymeric Caron

Aymeric Caron lors de la manifestation du 1er Mai, à Paris.  - Credit:Chang Martin/SIPA / SIPA / Chang Martin/SIPA
Aymeric Caron lors de la manifestation du 1er Mai, à Paris. - Credit:Chang Martin/SIPA / SIPA / Chang Martin/SIPA

Montmartre, dimanche 23 juin. Édouard Philippe fait un tour dans ce quartier du 18e arrondissement de Paris pour soutenir Pierre-Yves Bournazel, candidat de la majorité présidentielle aux législatives. Il l'avait déjà fait il y a deux ans, en vain : en 2022, Bournazel perd son siège d'un cheveu face à Aymeric Caron, parachuté par la Nupes.

Le candidat et militant antispéciste repart au combat, cette fois sous la bannière du Nouveau Front populaire. En ce jour de campagne, Édouard Philippe et Pierre-Yves Bournazel tombent sur lui dans un pub de Montmartre. Aymeric Caron, comme souvent, est en rogne. Il leur dit qu'il en a assez d'être sans cesse accusé d'antisémitisme. À l'extérieur du pub, les militants s'en moquent. « Bournazel, Bournazel ! » crient-ils depuis le trottoir. « Il a beau représenter le Nouveau Front populaire, c'est bien moi qui suis populaire ici », fait remarquer Bournazel, implanté de longue date dans l'arrondissement.

Aymeric Caron, à défaut d'être « populaire » selon Bournazel, est toutefois plus connu nationalement que lui. L'ex-député LFI est une star de la télé et des réseaux sociaux, qu'il abreuve de messages souvent provocateurs. Il ose tout, ou presque. Sa dernière saillie en date a provoqué une avalanche de réponses outrées.

Après le viol d'une fillette juive à Courbevoie, Caron évite dans un premier temps de condamner l'acte (sauf en relayant un tweet de François Ruffin). Il préfère, dans une comparaison douteuse, le rapprocher d'u [...] Lire la suite