Obsèques de Berlusconi : deuil national, hommages… Comment vont se dérouler les funérailles de l’ancien Premier ministre italien ?

Mort d’une leucémie à l’âge de 86 ans, le sulfureux milliardaire milanais aura laissé une empreinte durable sur la vie politique et médiatique italienne. Un hommage national lui sera donc rendu à Milan.

Après la mort du « Cavaliere » italien, c’est tout un peuple qui s’apprête à lui rendre un dernier hommage. Ce mardi 13 juin, au lendemain de l’annonce de la disparition de Silvio Berlusconi à l’âge de 86 ans, l’Italie a prévu une journée entière pour saluer la mémoire de l’homme d’affaires et de politique.

Une journée d’hommage, mais aussi de deuil qui aura lieu mercredi 14 juin à Milan, alors que des milliers d’admirateurs n’ont pas attendu l’annonce officielle des funérailles de l’ancien chef du gouvernement italien.

Depuis lundi et l’annonce de sa mort, d’innombrables admirateurs de celui qui aura été le visage moderne de l’Italie se pressent devant sa résidence de Milan, où flottent autant des drapeaux de Forza Italia, le parti politique qu’il a fondé, que des écharpes des clubs de l’AC Milan -équipe de Série A qu’il avait acheté en 1986- et de Monza, autre club italien qu’il avait racheté en 2018.

Hommage national et funérailles

Mercredi, l’Italie observera donc une journée de deuil national, a indiqué à l’AFP un porte-parole du gouvernement italien. L’ordonnance du gouvernement prévoit notamment de mettre les drapeaux en berne sur tous les bâtiments publics du pays de lundi à mercredi, jour des funérailles nationales du « Cavaliere » qui auront lieu à la cathédrale de Milan à 15H00 (13H00 GMT).

Ces funérailles nationales auront lieu au Duomo de Milan, la majestueuse cathédrale de la capitale lombarde, a indiqué le diocèse sur son site. Elles seront d’ailleurs célébrées par Mgr Mario Delpini. Un grand nombre de personnalités et de chefs d’États y sont attendus alors que de nombreux leaders internationaux n’ont pas manqué de saluer sa mémoire depuis lundi matin. Parmi les noms déjà annoncés dans la presse italienne, celui du président de la République Sergio Mattarella, ainsi que 32 fonctionnaires du gouvernement italien.

Pour cette journée d’adieu à Silvio Berlusconi, une réunion est d’ailleurs prévue ce mardi à la préfecture de Milan pour fixer les derniers détails de ces funérailles nationales. Toutefois La Repubblica annonce d’ores et déjà que des écrans géants seront installés sur la place du Dôme à Milan.

Et par ailleurs, la télévision italienne ne sera pas en reste ce mardi et mercredi, avec une journée spéciale dédiée à Berlusconi sur les chaînes du groupe Mediaset, fondé par celui qui était également devenu un magnat des médias en Italie. Le Corriere dello Sport indique par exemple qu’une « édition extraordinaire » est prévue sur Canale 5 dès 8h40 et les programmes s’enchaîneront jusqu’à 18h20, visiblement « sans pause publicitaire » et « diffusés en en simultané sur Retequattro et TgCom24 », deux autres chaînes du groupe.

Du monde devant la Villa San Martino

En attendant cette journée nationale dédiée à Berlusconi, la police a finalement été contrainte de bloquer le trafic routier sur la zone qui donne accès à la luxueuse résidence de Silvio Berlusconi à Arcore, près de Milan.

Sur une haie qui borde la Villa San Martino, ses admirateurs affluent en nombre pour déposer fleurs et souvenirs de l’homme politique italien, généralement accompagnés de l’inscription « Grazie Silvio ». Ces Italiens émus n’ont cessé d’affluer, aussi bien devant la villa que devant l’hôpital où il était soigné.

Cernée par les fans du « Cavaliere », une femme préférant rester anonyme reconnaît l’avoir « admiré en tant qu’entrepreneur ». « Mais j’ai arrêté de voter pour lui très tôt à cause des scandales. J’ai été très déçue par l’homme politique », nuance-t-elle auprès de l’AFP.

Fernando, retraité de 71 ans, est un quant à lui inconditionnel. Il affirme d’ailleurs qu’il se rendra aux funérailles, annoncées pour mercredi. « C’était un grand entrepreneur, il a construit l’Italie. Ça a été un homme important pour moi, j’ai eu la chair de poule quand j’ai vu à la télé qu’il était mort. ». Au même moment, un homme passe en vociférant : « Il a volé l’Italie ! ». Signe que chez nos voisins transalpins, Silvio Berlusconi laissait personne indifférent.

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