"Une nuit dans l'horreur" : des habitants de Marrakech et Casablanca témoignent après le séisme au Maroc

Des rescapés témoignent d'une nuit "surréaliste" passée dans les rues après qu'un séisme de magnitude 6,8 a frappé le Maroc et causé la mort d'au moins 632 morts, selon un bilan provisoire.

"On a passé une nuit dans l'horreur". Yacine Kourkouz, un habitant de Marrakech, a témoigné au micro de BFMTV après qu'un puissant séisme de magnitude 6,8 a frappé le Maroc et causé la mort d'au moins 632 personnes, selon un bilan provisoire.

"On ne s'y attendait absolument pas", raconte le témoin. "On entendait les mamans crier, les enfants pleurer..."

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Habitant d'un appartement situé au quatrième étage d'un immeuble, Yacine Kourkouz explique qu'il était en train de dîner au moment des premières secousses lorsqu'il a d'abord cru que sa machine à laver, alors en marche, avait un problème.

"Mais alors que les tremblements s'intensifiaient, j'ai compris que c'était un séisme", raconte-t-il. "Là, l'adrénaline prend le dessus. J'ai quitté mon appartement sans même fermer la porte", poursuit-il. "À ce moment-là, on pense à sa propre vie".

En suivant une foule d'habitants, Yacine Kourkouz se retrouve ainsi dehors et se souvient que "tout le monde était stupéfait". Autour de lui, les gens passaient des appels téléphoniques. Une scène "un peu surréaliste", selon ses termes.

"On ne sait jamais s'il y a des répliques"

"Ensuite, certaines personnes sont revenues dans leur logement. Mais je dirais que 40% des habitants de Marrakech ont préféré passer la nuit dehors à la belle étoile, dans les jardins publics, avec une couverture. Le risque qu'il y ait une nouvelle réplique était présent", confie encore ce témoin.

Yacine Kourkouz a désormais du mal à revenir dans son appartement, par "peur qu'il se n'effondre". Il explique aussi qu'il n'a vu que deux ambulances passer dans les rues de Marrakech dans les 45 minutes qui ont suivi les secousses.

Le Marocain estime qu'il y avait davantage de voitures de police. Il s'est enfin montré inquiet pour les campagnes touchées par le tremblement de terre, où "il n'y a pas beaucoup d'ambulances".

"Même si, normalement, le plus dur est passé, on ne sait jamais s'il y a des répliques", a-t-il conclu.

Pierre, en vacances à Marrakech, a aussi raconté au micro de BFMTV cette nuit d'effroi. Au cinquième étage d'un hôtel, il explique que l'immeuble s'est mis à trembler.

Une nuit passée "dans l'angoisse"

Dans les jardins de la résidence avec les autres clients, il raconte avoir passé la nuit "dans l'angoisse de la deuxième réplique".

"Beaucoup de gens paniquaient, beaucoup de gens pleuraient", se remémore-t-il.

À Casablanca, de nombreux habitants ont aussi passé la nuit dehors, par peur que leur toit ne s'effondre. "Je ne sais pas si je dois rester en bas ou monter. Franchement, ça fait peur", confie une habitante.

Article original publié sur BFMTV.com

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