Nouvelles menaces et tensions autour de la centrale de Zaporijjia

Le monde doit-il s’inquiéter ?titre le site NBCNews, alors que la Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement, mercredi 5 juillet, de vouloir saboter la centrale nucléaire de Zaporijjia et que le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, demande un meilleur accès pour pouvoir inspecter les installations.

Cela ressemble à un cauchemar apocalyptique : la plus grande centrale nucléaire d’Europe coincée au milieu d’une zone de guerre, prétendument câblée avec des explosifs prêts à propager une catastrophe radiologique à travers le continent”, avertit la chaîne de télévision américaine. La centrale de Zaporijjia est “une source constante d’effroi” depuis que les Russes s’en sont emparés, en mars 2022, au début de l’invasion. Mais la tension a augmenté ces derniers mois, avec un “crescendo”, depuis que chaque partie s’accuse de planifier une attaque imminente.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, citant ses services de renseignements, a déclaré dans son allocution nocturne de mercredi que les troupes occupantes russes avaient placé des “objets ressemblant à des explosifs” sur le toit de plusieurs de ses unités motrices, possiblement pour “simuler” une attaque, et rejeter la faute sur l’Ukraine. “Leur explosion ne devrait pas endommager les unités de puissance, mais peut donner l’impression d’un bombardement du côté ukrainien”, a-t-il ajouté. Un avertissement déjà formulé la veille auprès d’Emmanuel Macron et la semaine dernière devant le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, note The Guardian.

Aucune preuve

De son côté, le Kremlin, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, a accusé Kiev de chercher à saboter la centrale, et décrit la situation comme “assez tendue”. Renat Karchaa, un cadre de l’agence nucléaire russe Rosatom, a été plus précis en affirmant que “dans l’obscurité de la nuit du 5 juillet, l’armée ukrainienne tentera d’attaquer la centrale de Zaporijjia à l’aide d’équipements de précision à longue portée et de drones d’attaque kamikaze”, en plus d’une “bombe sale”. Le Kyiv Post, principal journal ukrainien en langue anglaise, remarque évidemment qu’ils ne fournissent “aucune preuve pour étayer leurs allégations”.

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