Nouvelle-Calédonie: journée de mobilisation à haut risque à Nouméa

Deux escadrons de gendarmes ont été envoyés en renfort en Nouvelle-Calédonie pour le week-end. Le territoire français du Pacifique est sous haute tension, à la veille de deux manifestations ; indépendantistes et loyalistes défileront chacun de leur côté, samedi 13 avril. Les autorités appellent au calme, mais la colère monte autour des négociations en cours visant à élargir le corps électoral.

Deux camps politiques se confrontent en Nouvelle-Calédonie et seront dans la rue samedi 13 avril. Au cœur de cette crispation, la réforme du corps électoral. Le gouvernement français veut l'élargir et revenir sur la règle qui exclut les nouveaux arrivants des élections. Établi en 1998 par l'accord de Nouméa, le corps électoral de ce scrutin est en effet gelé, ce qui a pour conséquence de priver de droit de vote près d'un électeur sur cinq. Cela représente aujourd'hui 45 000 citoyens français.

Cette réforme a été approuvée le 2 avril au Sénat, et elle prévoit de permettre à tous les natifs de Nouvelle-Calédonie, ainsi qu'aux résidents installés depuis au moins dix ans, de voter aux élections provinciales. Ces élections sont cruciales en Nouvelle-Calédonie, où les provinces détiennent une grande partie des compétences sur le territoire. En donnant le droit de vote aux personnes nées ou domiciliées en Nouvelle-Calédonie depuis 10 ans, sur un territoire qui compte 270 000 habitants, l'équilibre électoral serait donc profondément modifié.

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