Les nomades numériques investissent la Namibie

“Près de 12 000 kilomètres séparent les villes de Hambourg et de Swakopmund”, pourtant Anneke Bösche et Jens Schoenell, qui travaillent pour un groupe de l’énergie, trouvent de nombreux points communs entre le port hanséatique et cette station balnéaire namibienne qui fait face à l’océan Atlantique. “Le même bruit des vagues, le même calme et la même atmosphère de village”, écrit le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Cerise sur le gâteau, le décalage horaire est d’une heure seulement avec l’Allemagne, ce qui facilite les échanges à distance avec leur employeur. Depuis le Desert & Ocean, l’un des nombreux lieux de coworking de Swakopmund, les deux Allemands sont ravis. “On travaille ici comme si on télétravaillait de chez nous”, confient-ils.

Mais pourquoi la Namibie en particulier ? “Les conditions de vie sont excellentes, les infrastructures solides et il y a tout ce qu’il faut pour travailler”, explique Jens Schoenell. Au niveau de la sécurité, le pays compte parmi les dix pays les plus sûrs d’Afrique, apparaissant à la neuvième position de l’édition 2022 du Global Peace Index, un classement établi par le magazine The Economist et un jury d’experts.

Visa spécifique

“Une cinquantaine de pays proposent des visas spéciaux pour les nouveaux nomades numériques. Depuis octobre 2022, la Namibie, ancienne colonie allemande, en fait partie”. Avec le Digital Nomad Visa, Windhoek accueille, pour six mois, tous ceux qui veulent travailler ou étudier sur place et pouvant justifier un revenu mensuel d’au moins 2 000 dollars. Sur le continent africain, la Namibie fait ainsi figure de précurseur. Seules trois îles ont été plus rapides dans leur création d’un visa spécifique : l’île Maurice, les Seychelles et le Cap-Vert.

Le gouvernement namibien veut ainsi diversifier ses revenus après l’effondrement de l’activité touristique en raison de la pandémie de Covid-19. Les nomades numériques sont donc une cible de choix pour faire venir des capitaux et donner un nouveau souffle à l’économie.

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