« Mon nom est Personne », le western (presque) réalisé par Sergio Leone

Henry Fonda dans Mon nom est Personne, initialement sorti au cinéma en 1973.  - Credit:Lost Films
Henry Fonda dans Mon nom est Personne, initialement sorti au cinéma en 1973. - Credit:Lost Films

« J'ai été interviewé hier pour un autre film, et quand j'ai demandé pourquoi on avait fait appel à moi, on m'a répondu que c'était parce que j'étais le seul qui n'était pas mort. » Un peu de tristesse dans la voix, mais aussi un sourire : l'étincelle dans l'œil du producteur Norbert Saada prouve qu'il garde toujours une belle énergie. À l'image du film Mon nom est Personne, sorti il y a exactement cinquante ans, mais de nouveau à l'affiche dans les salles après avoir bénéficié d'une cure de jouvence grâce aux miracles de la 4K*.
Le film, qu'il a coproduit avec Sergio Leone, c'est un peu l'adieu de ce dernier au western italien, et au western en général, avant qu'il ne s'attache aux gangsters d'Il était une fois en Amérique. Mon nom est Personne est construit autour de la rencontre entre un vieux cow-boy (Henry Fonda) et un jeune aventurier (Terence Hill). Le premier n'a plus rien à prouver, et il est encore capable de descendre trois malfrats avant que ceux-ci n'aient eu le temps de dégainer. C'est un héros. Mais, justement, le second voudrait offrir audit héros l'apothéose qu'il mérite : un final d'opéra, où on le verrait se débarrasser définitivement, non pas de trois adversaires, mais des cent cinquante brigands de la Horde sauvage qui ont pour mission de l'éliminer. Le tout sur une musique d'Ennio Morricone qui, parodiant Wagner, réussit à mêler constamment comique et mélancolie.

Certains ne sont pas loin de penser que Mon nom est Personne est le meill [...] Lire la suite