Nollywood Week, le festival de cinéma africain trace son sillon

L'acteur Jean-Pascal Zadi entouré de deux des cofondateurs de la Nollywood Week de Paris, Nadira Shakur et Serge Noukoué.  - Credit:Nakamy/ Page Facebook de Nollywood week
L'acteur Jean-Pascal Zadi entouré de deux des cofondateurs de la Nollywood Week de Paris, Nadira Shakur et Serge Noukoué. - Credit:Nakamy/ Page Facebook de Nollywood week

Avant Cannes, il y a eu la Nollywood Week, à Paris. Du 12 au 14 mai s'est déroulée la 10e édition de ce festival qui met à l'honneur le cinéma nigérian et plus largement africain. Le cinéma L'Arlequin, dans le 6e arrondissement, a accueilli pendant quatre jours le public venu découvrir une trentaine de films.

L'industrie du cinéma nigérian, surnommé Nollywood, est la deuxième au monde, derrière Bollywood, le cinéma indien, et donc devant Hollywood ! Avec une production de près de 2 000 films par an, le cinéma représente aujourd'hui le deuxième pôle d'emploi derrière l'agriculture. Nollywood, contraction de Nigeria et de Hollywood, est né au début des années 1990 ; l'industrie cinématographique nigériane a pris son envol au début des années 2000. Comme nombre de pays africains, le Nigeria compte peu de salles, les films sont produits pour le marché de la vidéo. Les thèmes de prédilection, l'amour, la trahison, la vengeance, se sont élargis pour plaire à un public devenu plus exigeant. Aujourd'hui, les films nigérians arrivent en force sur les plateformes Netflix, mais aussi sur Amazon ou encore Disney Chanel. En vingt ans, la production s'est professionnalisée et diversifiée.

« L'industrie de Nollywood est dorénavant reconnue, courtisée et copiée », constate Serge Noukoué, son cofondateur. « En France, le cinéma nigérian reste largement absent des grands écrans. TFI ou France Télévisions ne se bousculent pas pour acquérir des films de l'industrie de Nollywood [...] Lire la suite