Niveau « urgence attentat » : les conseils très concrets d’un ancien membre du GIGN

 « Notre intuition nous trompe rarement. À condition de ne pas la confondre avec la peur, qui peut, elle, être irrationnelle », expose Aton.   - Credit:AMAURY CORNU / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
« Notre intuition nous trompe rarement. À condition de ne pas la confondre avec la peur, qui peut, elle, être irrationnelle », expose Aton. - Credit:AMAURY CORNU / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Nous sommes « au centre d'un monde hostile ». C'est ce constat, sombre et implacable, qui a poussé Aton, quinze ans au GIGN, et Jean-Luc Riva, ancien du renseignement étranger, à coécrire Se préparer au pire ! (Albin Michel). Les deux acolytes y partagent leurs analyses et leurs années d'expérience de terrain pour – c'est la force de ces 235 pages – dispenser leurs conseils de professionnels en matière de protection (terrorisme, pandémie, émeutes urbaines…)

Anxiogène ? « L'actualité suffit malheureusement à justifier cet ouvrage », avance, à juste titre, Aton. Tandis que la France est en « urgence attentat », soit la vigilance maximale en matière de terrorisme, depuis l'attaque perpétrée à Arras, ce vendredi 13 octobre, l'ex-gendarme d'élite partage, auprès du Point, des recommandations accessibles à tous.

Le Point : Quel comportement adopter dans le contexte d'« urgence attentat » qui est aujourd'hui le nôtre, sans tomber dans la psychose ?

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Aton, © Pascal Ito Aton : Un conseil très simple : commencez par lever le nez de votre portable, retirez aussi le casque de vos oreilles et baissez le niveau de la radio de votre voiture – qui pourrait masquer des sirènes de police. Puis mettez-vous en alerte et observez. Il s'agit d'entrer en ultravigilance et de mettre de côté tout ce qui peut perturber votre attention. Une personne isolée qui transpire ou ne semble pas dans son état normal, qui paraît camoufler des choses sous son blouson ou garde les mains dans son [...] Lire la suite