Nikopol : les habitants contraints de fuir leur domicile durant la nuit

Nikopol : les habitants contraints de fuir leur domicile durant la nuit

En Ukraine, face aux bombardements sur Nikopol, de nombreux habitants de la ville et des localités voisines prennent la décision de quitter leur domicile durant la nuit pour aller dormir ailleurs dans la région de Dnipropetrovsk.

Depuis près de deux mois, Nikopol, située à environ dix kilomètres en aval de la centrale nucléaire de Zaporijjia, est attaquée.

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Maiia Chernysh, 59 ans, est professeure de mathématiques. Avec son mari, elle se retrouve contrainte à dormir sous une tente, loin de chez elle. Elle rentre chaque jour à Nikopol dans la journée pour vérifier l'état de sa maison et travailler.

"Jusqu'à présent, la maison est intacte. Chaque fois que nous partons, nous sommes inquiets. Je prie pour que nous puissions revenir dans notre maison et qu'elle soit toujours là. Certaines personnes se sont déjà retrouvées sans maison. Les Russes bombardent la nuit quand les gens dorment. Au cours des derniers jours, ils ont même commencé à bombarder pendant la journée", explique Maiia Chernysh.

Une autre femme, déplacée elle aussi de Nikopol, espère pouvoir rentrer chez elle prochainement, avec son fils, et que les Russes soient chassés de la centrale.

"Nous n'avons pas peur de la centrale de Zaporijjia mais nous avons peur pour les gens ici. Les soldats russes bombardent la centrale et accusent ensuite nos soldats. Pour les Ukrainiens, ça n'a pas de sens de la bombarder parce que l'Ukraine sait ce qu'a été Tchernobyl. Personne n'aurait l'idée de bombarder la centrale nucléaire. Nous attendons avec l'espoir que les soldats russes en soient chassés", souligne Olena Kovalova.

La centrale de nouveau déconnectée du réseau électrique

La centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, qui reste au cœur des préoccupations nationales et internationales, a "de nouveau perdu la connexion" au réseau électrique externe, a annoncé samedi dans un communiqué l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dont des experts se trouvent sur place.

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La dernière ligne encore en fonctionnement "a été endommagée", a expliqué l'AIEA, rappelant que les trois autres avaient été "perdues précédemment pendant le conflit".

Cet incident est survenu "après de nouveaux bombardements dans la zone", selon les informations fournies par les autorités ukrainiennes à l'instance onusienne.

Le site continue à fonctionner "grâce à une ligne de secours", a précisé l'AIEA.

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