Nikolaï Patrouchev, l’homme qui murmure à l’oreille de Poutine

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Ce 30 septembre, sous les ors et les moulures aux airs de pâtisserie à la crème de la salle Saint-Georges du grand palais du Kremlin, Nikolaï Platonovitch Patrouchev est, bien sûr, au premier rang, sur la gauche de la scène où Vladimir Poutine prononce un discours historique avant la « signature des traités d’adhésion à la Russie des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et des régions de Zaporojié et de Kherson ». Durant toute l’heure de la retransmission en direct de l’événement, les caméras ne surprendront pas une seule fois le patron du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie dire un mot aux caciques du régime poutinien assis à ses côtés, esquisser un sourire ou ne serait-ce que croiser un regard.

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Costume noir, visage émacié, il a l’air absent et les lèvres pincées. Certes, ce fils de marin militaire né en 1951 est aussi discret qu’influent. Mais, en réalité, l’heure n’est pas à la fête. Ce dont il est question, c’est une annexion organisée à la va-vite au moyen de simulacres de référendums, l’héritière de l’Armée rouge enchaînant les revers sur le front ukrainien. La période est si grave pour Moscou que M. Patrouchev est certainement de ceux qui encouragent Vladimir Poutine à agiter la menace de l’arme tactique nucléaire afin que les Occidentaux réduisent leur soutien à l’Ukraine et que cela aide à stabiliser le front.

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