Le New York-Montréal, un train victime de la chaleur

Le train Adirondack à hauteur de Old Forge, dans le comté de Herkimer, dans l'État de New York (États-Unis).  - Credit:Mary Esch/AP/Sipa
Le train Adirondack à hauteur de Old Forge, dans le comté de Herkimer, dans l'État de New York (États-Unis). - Credit:Mary Esch/AP/Sipa

C'est l'une des plus belles lignes de chemin de fer dans un pays – les États-Unis – qui en compte beaucoup. L'Adirondack se faufile entre les forêts, lacs et montagnes du Nord-Est américain pour relier New York à Montréal. Seul un train s'élance tous les jours dans un sens et dans l'autre. Durée du trajet : onze heures.

Mais cet été, les voyageurs ne pourront pas en profiter. À cause de la vague de chaleur qui sévit depuis plusieurs semaines en Amérique du Nord, le service est suspendu pendant toute la saison. Ainsi en a décidé, à la fin du mois de juin, Amtrak, la compagnie publique américaine qui opère les trains. Soit trois petits mois après la fin d'une autre suspension de la ligne – de trois ans celle-là – causée par la pandémie de Covid-19.

« C'est une liaison qui a connu des problèmes logistiques dans le passé, mais, à ma connaissance, c'est la première fois qu'une mesure aussi extrême est prise », observe Paul Chinowsky, fondateur de Resilient Analytics, une société spécialisée dans l'étude de l'impact du changement climatique sur les infrastructures.

Quatre heures de retard

Au cœur de cette décision, une récente réglementation canadienne qui impose aux entreprises ferroviaires des limitations de vitesse et des inspections supplémentaires en cas de températures élevées. Ainsi, les trains sont-ils priés de réduire leur vitesse jusqu'à 16 km/h en fonction du thermomètre pour prévenir tout risque de déraillement.

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