"Je ne vois même pas de sujet": Attal défend Macron mis en cause dans les "Uber files"

Gabriel Attal le 12 juillet 2022 sur BFMTV-RMC  - BFMTV
Gabriel Attal le 12 juillet 2022 sur BFMTV-RMC - BFMTV

L'entreprise Uber est pointée du doigt dans une enquête d'un consortium de journalistes, dont Le Monde, accusant l'entreprise d'avoir "enfreint la loi" et utilisé des méthodes brutales pour s'imposer malgré les réticences des politiques et des compagnies de taxis. Le groupe, installé en France depuis 2011, aurait été discrètement aidé par Emmanuel Macron quand il était ministre de l'Économie entre 2014 et 2016. La France insoumise a déjà annoncé qu'elle envisageait une commission d'enquête parlementaire pour faire la lumière sur les relations entre le président et l'entreprise américaine.

"On a des oppositions qui font une tonne de mousse avec un gramme de savon. De quoi on parle? On a un ministre de l'Économie qui disait partout qu'il était favorable à la libération de l'économie, à l'arrivée de nouveaux acteurs pour casser un certain nombre de monopoles mais aussi pour améliorer l'emploi, le pouvoir d'achat, la croissance", défend Gabriel Attal, le ministre délégué aux Comptes publics sur BFMTV-RMC.

Gabriel Attal "ne voit même pas le sujet"

S'appuyant sur différents témoignages et documents, dont de nombreux échanges de SMS, Le Monde, conclut à l'existence d'un "deal" secret entre Uber et Emmanuel Macron à Bercy. Le quotidien fait état de réunions dans le bureau du ministre, de nombreux échanges (rendez-vous, appels ou SMS) entre les équipes d'Uber France et Emmanuel Macron ou ses conseillers, citant notamment des comptes-rendus de réunions rédigés par le lobbyiste Mark MacGann, devenu ensuite l'un des principaux dirigeants de l'entreprise.

Certaines pratiques, destinées à aider Uber à consolider ses positions en France, comme le fait de suggérer à l'entreprise de présenter des amendements "clés en main" à des députés - un classique des pratiques de lobbying- sont notamment pointées du doigt.

"Il n'a pas rencontré qu'Uber. Il a aussi rencontré les acteurs de l'époque, il y avait le Cab, Chauffeur privé. Il a toujours totalement assumé. Je ne vois même pas de sujet", défend encore l'ancien porte-parole du gouvernement sur notre antenne.

Ces révélations n'ont guère été du goût de François Hollande, président à l'époque des faits. Son entourage a assuré à Libération, puis à notre rédaction qu'il n'y avait "jamais eu, au niveau de l’Élysée, la connaissance du moindre deal".

Article original publié sur BFMTV.com