"Je ne suis pas un tueur en série": Charles Sobhraj affirme qu'il "prouvera" son innocence

Changements d'identité, passages incognito d'un pays à l'autre, évasions à répétition... Autant de stratégèmes et de ruses qui valent à Charles Sobhraj le surnom du Serpent. Mais derrière l'image d'un manipulateur sans scrupule, c'est bien la personnalité d'un tueur en série qui est scrutée. En 2004, l'homme de 78 ans a été condamné au Népal à la prison à vie pour les meurtres de la jeune touriste américaine Connie Joe Bronzich et de son ami canadien Laurent Carrière, en 1975.
Avant cela, Sobhraj avait déjà passé une vingtaine d'années dans les geôles indiennes, accusé d'avoir tué plus d'une dizaine de jeunes routards en Inde et en Thaïlande. Libéré en décembre par les autorités népalaises pour des raisons de santé, le Serpent a été rapatrié en France. De retour dans son pays d'origine, il prépare désormais la sortie de son livre Moi, le Serpent, et continue de clamer son innocence.

"Je ne suis pas un meurtrier, je n'ai tué personne (...) Je ne suis pas un tueur en série et je le prouverai", clame-t-il ce dimanche soir dans une interview à Sept à Huit sur TF1.

Endormir les touristes et voler leurs passeports

Les seuls méfaits que Charles Sobhraj admet avoir commis sont les vols et les escroqueries sur des touristes et des hommes d'affaires. "Je prenais contact avec eux, on passait la journée ensemble, le soir on buvait, je mettais une drogue dans leur verre, bien dosée pour qu'ils s'endorment quand ils rejoignaient leur chambre, et c'est là que je prenais leurs affaires", détaille-t-il. Rien de plus, affirme le septuagénaire.

Questionné sur la mort du touriste français, Luc Salomon, qu'il est soupçonné d'avoir tué, Charles Sobhraj se défend: "J'avais besoin d'un passeport. J'ai dit à une fille qui travaillait avec moi d'aller endormir un gars et de prendre son passeport. Elle a rencontré Luc Salomon, on a dîné ensemble. Le lendemain, elle l'a endormi et le surlendemain, il a été retrouvé mort. L'autopsie a mis en évidence des traces d'anciennes piqûres. Il se shootait." Un argument rejeté en bloc par les proches de la victime qui restent persuadé le Serpent est l'auteur de ce meurtre.

Qui se cache derrière derrière ces morts qui jonchent le chemin de Charles Sobhraj? L'un de ses amis et homme de main indien? "Je me suis posé la question, j'ai eu un doute mais je ne suis pas sûr", glisse le Serpent.

Article original publié sur BFMTV.com