"Je ne méprise personne" : face aux critiques, Emmanuel Macron charge les extrêmes

Le président, quelques heures avant son déplacement chahuté dans le Bas-Rhin, s'est exprimé sur la situation politique en France, notamment sur la fin de la séquence des retraites. Il en a profité pour charger la France insoumise et le Rassemblement national.

"Je dis toujours la vérité aux Français." Interviewé dans les colonnes des journaux du groupe de presse EBRA, à l'occasion de son déplacement dans la région, le président de la République a de nouveau affirmé qu'il avait "entendu" les contestations contre la réforme des retraites.

"Je ne méprise personne et je dis toujours la vérité aux Français. Ceux qui sont méprisants sont ceux qui ne disent pas la vérité", a-t-il déclaré auprès de nos confrères.

Dans cet entretien réalisé dans l'avion vers l'Alsace, où le président a été hué et sifflé à plusieurs reprises, Emmanuel Macron en a profité pour charger les oppositions. "Qui aujourd’hui est respectueux? Ceux qui à l’Assemblée nationale font le brouhaha quand la Première ministre vient s’exprimer?", a-t-il enchaîné, faisant référence à l'annonce du recours au 49.3 pour faire passer la réforme des retraites sans vote à l'Assemblée nationale.

"Intoxication de la part des extrêmes"

Accusé à plusieurs reprises d'être à l'origine d'une "crise démocratique" en France, Emmanuel Macron a défendu le bilan de la convention "fin de vie" qui est, selon lui, "en train d'être un formidable succès démocratique".

Mais le chef de l'État a de nouveau lié cette question aux oppositions. "Il y a une assemblée où sont rentrés en nombre la France insoumise et le Rassemblement national dont l’histoire politique est non républicaine", a déploré le président.

Emmanuel Macron a alors fustigé les "procès en légitimité" et l'"intoxication de la part des extrêmes". "Quand on est élu, on est légitime. La légitimité s’inscrit dans un cadre constitutionnel."

Le président a tout de même précisé qu'il ne mettait "pas un signe égal" entre LFI et le RN.

Article original publié sur BFMTV.com

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