Quand Napoléon inventait le bijou « toi et moi »
Les filmographes, Ridley Scott y compris, s'attachent volontiers à décrire le génie militaire ou administratif de Napoléon. Ils ne s'attardent pas, en revanche, sur une autre facette de sa personnalité : son obsession dévorante des femmes. Pour elles – c'est en tout cas ce que nous apprennent les mémoires et les souvenirs de Bourienne, du baron de Bouillé, de la duchesse d'Abrantès, de Molé, de Constant, de Théodore de Thiard –, il délaisse volontiers ses plans de bataille, exile les amants et les maris, distribue des millions de francs or ou engage des conflits afin de briller aux yeux d'une nouvelle maîtresse.
La liste est trop longue pour être énumérée dans sa totalité. Citons pêle-mêle Désirée Clary (qui est à l'origine de l'actuelle dynastie suédoise), Pauline Fourès, la superbe Giuseppina Grassini, Mme Duchâtel – dame du palais aux Tuileries au service de l'impératrice Joséphine, elle attendait l'Empereur, chaque soir, nue dans son lit, dans l'espoir de passer du statut de maîtresse à celui de favorite. Citons également Anna Roche de La Coste, la Génoise Carlotta Gazzani, employée comme lectrice auprès de Joséphine alors qu'elle ne parlait pas un mot de français (ce qui n'était pas très important puisque l'impératrice détestait la lecture).
Napoléon et ses innombrables maîtresses
Citons encore Félicité Longroy, qui avait le titre de « dame d'annonce » de Joséphine, la Viennoise Eva Kraus ou encore Éléonore Denuelle de La Plaigne – que la princesse Mura [...] Lire la suite