De Napoléon à Poutine, fins de règne

Napoléon Ier lors de la bataille de Leipzig, en octobre 1813  (gouache anonyme, détail).  - Credit:Josse / Leemage via AFP
Napoléon Ier lors de la bataille de Leipzig, en octobre 1813 (gouache anonyme, détail). - Credit:Josse / Leemage via AFP

La puissance et l'illusion de la puissance sont indissociables. Cette maxime explique à elle seule la détermination macabre de Vladimir Poutine qui, à force de contraindre le cours de l'Histoire, a perdu jusqu'à l'imagination de la réalité. Toute chose a une fin, ce n'est pourtant pas difficile à comprendre. L'aveuglement de son entourage est encore plus mystérieux que le sien. Là encore, le phénomène est connu : des années de terreur, et de succès, anesthésient la raison des plus raisonnables des hommes. Dans l'ordre et le silence, ils marchent vers un précipice évident aux yeux du plus grand nombre. Comment expliquer ce phénomène ?

À LIRE AUSSIBHL – Qui a peur de Vladimir Poutine ? Dans son dernier livre, Sauver l'Empire, l'historien Charles-Éloi Vial revient sur l'année 1813 du règne de Napoléon Ier, qui correspond à son retour de Russie, où son armée a connu une déroute mémorable. En dépit de la débâcle, l'Empereur s'apprête à provoquer une nouvelle guerre, et même une deuxième campagne de Russie.

En arrivant à Paris, l'Aigle fait comme si de rien n'était. Alors que la France est exsangue, que la plupart de ses alliés, notamment les multiples États de la Confédération du Rhin, s'apprêtent à rallier une coalition menée par la Prusse et la Russie, que l'Autriche elle-même, dont l'héritière, Marie-Louise, a pourtant épousé Napoléon, montre son mécontentement, l'Empereur s'entête : une nouvelle guerre ou rien !

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