Nadia Farès (Les Siffleurs) : "On a toutes été, un jour ou l’autre, confrontées au problème du harcèlement"

Quel genre de femme est Marianne Kacem, votre personnage ?

Nadia Farès : Une flic d’excellence, une femme forte, qui s’est construit une carapace pour se préserver. L’enquête sur la disparition de Lila Rivière (Ludmilla Makowski), une jeune blogueuse qui dénonce le harcèlement sexuel, va la ramener à sa propre histoire. Peu à peu, son armure va voler en éclats. Quoi que l’on fasse, on finit toujours par être rattrapé par son passé…

Le fait qu’elle s’habille en homme a-t-il un lien avec cette carapace ?

Certainement. Marianne Kacem a totalement mis de côté sa féminité, pour des raisons que l’on découvrira un peu plus tard.

Cette capitaine de police a une attitude surprenante, assez rétrograde par rapport au harcèlement de rue… Pourquoi ?

C’est vrai. Au début, quand Marianne croise Lila, venue porter plainte au commissariat, elle a cette réflexion : « Elle ferait mieux de porter des robes moins courtes ! » C’est un homme, l’inspecteur Laurent Tardi (Stéphane Monpetit), son jeune adjoint, qui lui fait remarquer l’incongruité et le machisme de ses propos. Au cours de l’enquête, sa confrontation avec la jeune génération va faire sauter ce carcan mental dans lequel elle était enfermée et l’aider à surmonter ses traumatismes.

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