Le mystère de la baleine la plus seule du monde

Au cœur de l'immensité de l'océan Pacifique nord, une histoire poignante se joue, celle d'une baleine solitaire qui lance ses chants mélancoliques depuis des décennies, sans jamais recevoir de réponse. Plusieurs personnes l'ont entendue, mais jamais personne ne l'a vue. C'est un mâle, mais on ne sait pas à quelle espèce il appartient. Il pourrait s'agir d'une baleine à nageoire, ou peut-être d'une baleine bleue, la plus grande de toutes les baleines. Il pourrait même s'agir d'un hybride, un scénario inhabituel mais pas impossible.

Le monde sous-marin n'est pas si tranquille, c'est même un espace bruyant. Et dans ce brouhaha constant, les chants envoûtants des baleines parcourent de vastes distances : les grondements bas et puissants d'une baleine bleue, par exemple, ont été captés par des hydrophones à plus de 1 000 kilomètres de distance !

Les baleines et les Soviétiques mis sur écoute

Si on est aujourd'hui capable d'écouter ce que les baleines racontent, c'est grâce au Pentagone, qui a établi dans les années 1950 un réseau d'hydrophones à basse fréquence sous-marins, dans les océans du monde. Évidemment, à l'époque, l'armée américaine se fiche royalement des baleines : le but est d'espionner les sous-marins soviétiques. Il se trouve que certaines baleines chantent sur une fréquence similaire à celle des sous-mariniers communistes.

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