JO de Paris 2024 : le dopage génétique est-il à craindre ?

Au lieu de se doper avec des médicaments, le dopage du futur sera-t-il génétique ? Face à l'exposition grandissante dont profitent de nombreux sports, aux montants de plus en plus importants mis en jeu lors des compétitions, et au vu de la vitesse des progrès scientifiques, les méthodes de triche lors des sportifs deviennent de plus en plus sophistiquées et techniques. Mais les tests de détection du dopage aussi. En 2021, à l'occasion des Jeux olympiques de Tokyo, a eu lieu la première campagne de tests anti-dopage capable de détecter les modifications génétiques. Depuis 2023, une loi a été votée en France pour que les Jeux olympiques de Paris 2024 fassent de même. Mais alors, qu'est-ce que c'est ?

La pratique est interdite depuis 20 ans par l'Agence mondiale d'antidopage. Pourtant, jamais aucun cas n'a été rapporté. Le dopage génétique consiste à modifier le patrimoine génétique d'un athlète pour le rendre plus performant. C'est le même principe que la thérapie génique, qui permet de traiter certaines maladies, ou celui du vaccin à ARN messager. La modification du génome, par une simple injection, conduit à sécréter davantage telle protéine, ou telle autre hormone. Ce qui permettrait, si l'on est capable d'identifier le gène ou la protéine utile à son propre cas, de booster ses performances. Pour un sportif, l'intérêt serait d'améliorer son endurance par exemple, ou d'accélérer la récupération entre les efforts, etc.

En théorie, le dopage génétique pourrait apporter des bénéfices (...)

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