Moshe Ridler, survivant de l’Holocauste et victime du Hamas

Moshe Ridler. - Credit:
Moshe Ridler. - Credit:

Moshe Ridler a survécu à la Shoah mais pas au Hamas. À 91 ans, il était le doyen du petit kibboutz Holit, non loin de la frontière égyptienne. Il y avait emménagé il y a cinq ans pour se rapprocher de sa famille. Ses voisins appréciaient son humour décapant et sa forte personnalité. Il aimait la danse et les voyages, mais sa nombreuse descendance était sa plus grande fierté.
Né en décembre 1931 en Roumanie, Moshe Ridler avait perdu une partie de sa famille pendant la Seconde Guerre mondiale. Quand la déportation des Juifs commence, son père et sa sœur aînée sont envoyés dans un camp de travail à Odessa. Quant à Moshe, il est conduit à l'âge de 9 ans dans un camp d'internement Romanka en Transnistrie avec sa mère et sa sœur. Celles-ci meurent bientôt du typhus, le laissant livré à lui-même.

À LIRE AUSSI Israël : l'historien de la Shoah Alex Danzig, otage du Hamas

À 11 ans, il parvient, avec d'autres enfants, à échapper à ses geôliers et à s'enfuir. « Il nous a raconté qu'il n'a jamais cessé de courir, explique son petit-fils. Ce dont il se souvenait, c'est de s'être réveillé avec une famille d'une région rurale d'Ukraine et d'avoir passé tout le temps de la guerre avec elle. » À la fin du conflit, comme d'autres Juifs roumains, il regagne son pays et y retrouve son père sur les marches d'une synagogue. À 20 ans, il émigre dans le jeune État d'Israël, où il travaillera dans la police aux frontières, puis à l'Agence juive.

À LIRE AUSSI Le grand récit de l'attaqu [...] Lire la suite