Mort de Shinzo Abe: la police japonaise reconnaît des failles "indéniables" dans la sécurité de l'ex Premier ministre

Mort de Shinzo Abe: la police japonaise reconnaît des failles "indéniables" dans la sécurité de l'ex Premier ministre

Des failles "indéniables" existaient dans la sécurité de l'ex-Premier ministre japonais Shinzō Abe, assassiné par balles vendredi en plein meeting électoral à Nara, dans l'ouest du pays, a estimé ce samedi le chef de la police locale, qui a promis une enquête.

"Je pense qu'il est indéniable qu'il y avait des problèmes avec les mesures de garde et de sécurité pour l'ancien Premier ministre Abe", a déclaré aux journalistes le chef de la police de la préfecture de Nara, Tomoaki Onizuka, promettant d'"appréhender pleinement les problèmes et prendre les mesures qui s'imposent".

"Il est urgent que nous menions une enquête approfondie pour clarifier ce qui s'est passé", a-t-il ajouté, sans s'étendre sur les lacunes spécifiques du dispositif de sécurité de vendredi.

"Depuis que je suis devenu officier de police en 1995, pendant ma carrière de plus de 27 ans, je n'ai pas de plus grand remords, pas de plus grand regret que celui-ci", a-t-il déclaré, la voix tremblante d'émotion, au sujet de la mort de Shinzo Abe.

Un suspect arrêté

Les mesures de sécurité sont parfois peu strictes lors des meetings électoraux locaux au Japon, où les crimes violents sont rares et où les lois sur les armes à feu très sévères, mais certains estiment que les mesures étaient insuffisantes à Nara, compte tenu du profil de Shinzo Abe.

Shinzō Abe était en plein meeting dans la ville de Nara (Ouest), quelques jours seulement avant les élections sénatoriales pour lesquelles il devait être candidat, lorsqu'il a été visé par des balles. Il est mort quelques heures plus tard.

Un suspect, quadragénaire, a été arrêté par les forces de l'ordre et a avoué avoir commis le crime.

Article original publié sur BFMTV.com