La mort de Ravil Maganov, chef d’entreprise russe opposé à la guerre en Ukraine, interroge

Russia's President Vladimir Putin (L) and Chairman of the Board of Directors of Oil Company Lukoil Ravil Maganov (R) pose for a photo during an awarding ceremony at the Kremlin in Moscow on November 21, 2019. - Russian oil producer Lukoil said on September 1, 2022 its chairman Ravil Maganov had died following a

MIKHAIL KLIMENTYEV / AFP

Ravil Maganov aux côtés de Vladimir Poutine en novembre 2019 (illustration)

GUERRE EN UKRAINE - Maladie ou chute ? Le président du conseil d’administration du groupe pétrolier privé russe Loukoïl, Ravil Maganov, est mort des suites d’une « grave maladie », a annoncé jeudi l’entreprise dans un communiqué. Mais plus tôt dans la journée, plusieurs médias et agences de presse russes affirmaient qu’il était tombé d’une fenêtre.

Ravil Maganov est l’un des dirigeants historiques du groupe fondé en 1991, dont il a trouvé le nom, indique la société. Le dirigeant « a apporté une contribution inestimable, non seulement au développement de la Compagnie, mais à tout le secteur russe des hydrocarbures », a indiqué l’entreprise dans le communiqué annonçant sa mort.

Selon une source policière anonyme, citée par l’agence de presse publique TASS, il se serait suicidé en se défenestrant, après avoir été admis à l’hôpital clinique central de Moscou pour des problèmes cardiaques. Cette source a précisé qu’il prenait des antidépresseurs. Pour l’heure, la police n’a pas donné officiellement d’informations sur le drame.

Une société opposée à la guerre en Ukraine

La société pétrolière a été la première à appeler en mars à « arrêter rapidement » la guerre en Ukraine, qui a été suivie d’une avalanche de sanctions occidentales. « Nous prônons un arrêt rapide du conflit armé et soutenons sans réserve son règlement via un processus de négociation et des moyens diplomatiques », avait-elle affirmé. Très rares sont les sociétés nationales d’envergure à s’opposer, encore aujourd’hui, à l’invasion du pays par Moscou.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’est refusé à tout commentaire et a affirmé que cette question ne concernait « pas du tout » la présidence russe.

Fin avril, le milliardaire Vaguit Alekperov, alors président du groupe, a démissionné une semaine après avoir été placé sur la liste des personnalités russes sanctionnées par le Royaume-Uni.

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