Mort de Franz Beckenbauer, le « Kaiser » du foot allemand, à 78 ans

La légende allemande du football Franz Beckenbauer est morte ce dimanche 7 janvier. (Ici en mai 2018 à Munich)
CHRISTOF STACHE / AFP La légende allemande du football Franz Beckenbauer est morte ce dimanche 7 janvier. (Ici en mai 2018 à Munich)

SPORT - L’Allemagne vient de perdre l’un des meilleurs joueurs de son histoire. Légende allemande du football Franz Beckenbauer, champion du monde comme joueur en 1974 puis comme sélectionneur en 1990, est mort dimanche à l’âge de 78 ans, a annoncé ce lundi 8 janvier la Fédération allemande (DFB).

Celui qui était surnommé le « Kaiser », l’empereur en allemand, était affaibli ces dernières semaines en raison de multiples opérations du cœur, rapporte l’Équipe.

Ancien capitaine de la sélection ouest-allemande dans les années 1970, sélectionneur de la Mannschaft de 1984 à 1990 et ancien dirigeant du Bayern Munich dans les années 1990, Franz Beckenbauer s’était retiré de la vie publique ces dernières années en raison de problèmes de santé, notamment à cause d’une cécité à l’œil droit.

Une vie au Bayern

Né en septembre 1945 dans les ruines de l’Allemagne d’après-guerre, fils d’un directeur de bureau de poste, Franz Beckenbauer rejoint le Bayern en 1964 alors qu’il n’a pas encore 19 ans, et y passe la majeure partie de sa carrière.

Ce joueur racé et élégant, au port toujours altier, s’est bâti un palmarès exceptionnel : quatre titres de champion et autant de Coupe d’Allemagne, deux Ballons d’Or, trois succès d’affilée en Coupe d’Europe des clubs champions, l’ancêtre de la Ligue des champions.

Avec la sélection, il a réalisé le doublé Championnat d’Europe (1972) et Coupe du monde (1974). Cerise sur le gâteau, le sacre planétaire a lieu chez lui, dans le stade olympique de Munich, à quelques encablures de sa maison natale.

Il joue ses dernières saisons entre New York et Hambourg, avant de raccrocher en 1983 et de débuter une carrière d’entraîneur, lui qui affirmait comme joueur qu’il n’en avait pas la moindre intention.

Appelé au chevet de la Mannschaft à l’été 1984 après un Euro en France manqué, il hisse la sélection allemande en finale du Mondial-1986, perdue contre l’Argentine de Maradona, avant de prendre sa revanche quatre ans plus tard, contre cette même Argentine, à Rome.

Soupçons de corruption

En 2016, la carrière idyllique tourne toutefois au cauchemar, lorsque des soupçons de corruption viennent écorner un temps l’image du Kaiser.

« Les Allemands souhaitaient obtenir le Mondial, y compris moi. Et nous étions contents d’avoir un Franz Beckenbauer. Il y a un peu d’hypocrisie, on devrait nous tous s’auto-accuser », a récemment estimé l’ancien ministre allemand des Affaires étrangères, Joschka Fischer (Verts).

Beckenbauer sera également suspendu pendant 90 jours par la Fifa de toute activité dans le football (sanction levée au bout de 14 jours), lui l’ancien vice-président de l’instance entre 2007 et 2011 au moment de l’attribution polémique du Mondial-2022 au Qatar en décembre 2010.

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