Mort d'Alexeï Navalny : Jordan Bardella estime que "le régime russe a une part de responsabilité majeure"
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a directement visé le Kremlin ce dimanche 25 février sur BFMTV concernant la mort de l'opposant russe Alexeï Navalny, alors que son parti est accusé d'avoir des liens importants avec Moscou.
Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella a assuré ce dimanche 25 février sur BFMTV que le Kremlin avait "une part de responsabilité majeure" dans la mort de l'opposant russe Alexeï Navalny, mort le 16 février dernier dans une prison russe.
"Je crois que le régime russe a évidemment une part de responsabililité majeure dans la mort du principal opposant au président Poutine", a affirmé celui qui sera le tête de liste du RN aux élections européennes en juin prochain.
"(Poutine) a évidemment une très grande part de responsabilité, lui ou le régime russe", a répété Jordan Bardella, dont le parti est accusé d'entretenir des liens importantes avec le Kremlin.
Une "dérive autoritaire" russe
"Je crois qu'on reconnaît la qualité démocratique ou non d'un État à la manière dont il considère son opposition et dont il traite les opposants à sa majorité et à son pouvoir politique", a lancé Jordan Bardella, visant la Russie.
Refusant le terme de "dictature" pour qualifier le RN, il préfère parler de "dérive autoritaire" qu'il considère comme "extrêmement grave".
Jordan Bardella se dit par ailleurs "un peu plus réservé" sur les capacités des autorités et des médecins russes à révéler publiquement les circonstances exactes de la mort d'Alexeï Navalny, restant pour l'heure inconnues.
Un hommage à Navalny mal perçu
Après la mort de l'opposant russe, le président du parti d'extrême droite avait déploré dans un message sur X (anciennement Twitter) "une nouvelle tragique pour tous les défenseurs des droits humains et des libertés fondamentales", sans mentionner Vladimir Poutine.
Cet hommage était mal passé, notamment auprès du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. "Navalny est mort pour s’être opposé à votre ami Poutine. Gardez vos larmes de crocodiles. Vous êtes né avant la honte", avait-il tancé.
Début février, une large enquête réalisée par le Washington Post a notamment mis en lumière des liens persistants entre le RN et le Kremlin en vue d'affaiblir le soutien de la France à l'Ukraine. Sébastien Chenu, député du parti d'extrême droite, avait alors dénoncé des accusations "totalement bidon" sur France 2.
En 2023, le parti avait déjà été accusé d’avoir été une "courroie de transmission" du pouvoir russe, selon les conclusions de la commission d’enquête sur les ingérences étrangères du parlement.
Article original publié sur BFMTV.com
VIDÉO - L'interview de Jordan Bardella, président du Rassemblement national, en intégralité