Mort d’un lycéen pendant le bac à Lille : le long parcours de Nadir Bekaddour contre la maladie

Du matériel d’examen avant une épreuve de spécialité du baccalauréat, à Paris le 20 mars (Photo d’illustration).
Du matériel d’examen avant une épreuve de spécialité du baccalauréat, à Paris le 20 mars (Photo d’illustration).

LILLE - Atteint d’une pathologie cardiaque, un lycéen de 19 ans est mort à Lille en pleine épreuve du baccalauréat mardi 21 mars. Nadir Bekaddour a succombé à un malaise cardiaque alors qu’il passait une épreuve de spécialité dans son établissement, le lycée Gaston-Berger.

Scolarisé en classe de terminale STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion), il composait à sa table dans l’après-midi, avec quelque 80 autres lycéens, lorsqu’il s’est effondré, selon le rectorat.

Les secours ont été contactés « directement » et l’adolescent « immédiatement placé en position latérale de sécurité », selon cette même source. Il a ensuite été transféré au CHU de Lille où il est décédé quelques heures plus tard, d’après l’association « Un enfant, ma bataille » (anciennement « Les potes de Nadir »), venant en aide aux enfants malades, qui le suivait depuis l’âge de 3 ans. Nadir Bekaddour était en effet atteint de problèmes cardiaques et portait un pacemaker.

« Nadir a été le premier enfant dont nous nous sommes occupés il y a déjà 16 ans », a écrit l’association dans un post Facebook en hommage au jeune homme. « Les autorités médicales de son pays l’avaient condamné en raison de graves problèmes cardiaques. Il a été opéré en France et guéri. Aujourd’hui, il est parti rejoindre les étoiles à 19 ans qu’il a fêtés il y a quelques jours (le 17 mars, ndlr). »

Arrivé en France en 2007 pour être soigné

Originaire d’Oran en Algérie, il était arrivé avec sa mère à Ronchin, dans la métropole lilloise, en 2007 à l’âge de 3 ans, pour être soigné d’une cardiopathie sévère. Suivi par le CHR de Lille, il avait reçu un pacemaker en 2012 après avoir frôlé la mort.

« Il a révisé toute la matinée, jusqu’à 14 heures. Juste avant de partir, il m’a dit : “papa, les épreuves sont un peu dures mais je l’aurai ce baccalauréat”. Il voulait toujours me faire plaisir », a confié son père à France 3 Hauts-de-France.

Le ministre de l’Éducation Pap Ndiaye a annoncé ce jeudi 23 mars l’ouverture d’une enquête administrative de l’Inspection générale. Un processus lancé via « une saisine de l’inspection générale afin d’évaluer les modalités de prise en charge de cet élève avant l’arrivée des secours et la gestion de la situation de crise au sein de l’établissement », précise un communiqué de presse du ministère. « Les résultats sont attendus d’ici un mois », ajoute-t-il.

Pap Ndiaye « a tenu à échanger hier (mercredi) avec la famille de l’élève afin de lui présenter ses condoléances, qu’il tient à renouveler aujourd’hui à l’ensemble de la communauté éducative ». « Il se rendra lundi 27 mars après-midi dans l’établissement », est-il écrit dans ce communiqué.

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