Mort de Claude Villers : le journaliste et présentateur du « Tribunal des flagrants délires » sur France Inter avait 79 ans

Claude Villers, ici photographié en 2004 dans les locaux de France Inter, aura été l’une des voix les plus emblématiques de la radio publique, où il a notamment incarné le président du « tribunal des flagrants délires ». Il est mort à 79 ans ce samedi 16 décembre.
JEAN-PIERRE MULLER / AFP Claude Villers, ici photographié en 2004 dans les locaux de France Inter, aura été l’une des voix les plus emblématiques de la radio publique, où il a notamment incarné le président du « tribunal des flagrants délires ». Il est mort à 79 ans ce samedi 16 décembre.

MÉDIAS - Il a commencé comme « plus jeune journaliste de France » et est devenu une figure incontournable du paysage médiatique. Claude Villers, figure de France Inter et notamment voix du président de la célèbre émission satirique le « Tribunal des flagrants délires », est mort samedi 16 décembre à 79 ans, a indiqué ce dimanche 17 la radio publique, confirmant une information du journal Sud Ouest.

Claude Villers est décédé dans un centre de convalescence de Mussidan, en Dordogne, où il séjournait après avoir subi plusieurs opérations, selon le quotidien régional. Il vivait non loin à Pessac-sur-Dordogne, en Gironde, précise le journal. « Journaliste, auteur, animateur, producteur, il aura exercé dans tous les registres », décrit sur son site France Inter, radio où il aura passé « plus de quarante années au micro ».

L’homme restera connu pour sa prestation dans l’émission le « Tribunal des flagrants délires », qu’il présenta entre 1980 et 1983, aux côtés de ses complices humoristes Pierre Desproges et Luis Rego.

Claude Villers devient « le plus jeune journaliste de France en 1962 en obtenant, l’année de ses 18 ans, sa première carte de presse », développe la station. Il se souviendra d’ailleurs, auprès de l’AFP en 2004, avoir vécu plein de vies avant le journalisme, débutant très jeune comme catcheur, sous le pseudonyme de « l’homme au masque de soie ». Précédemment, il avait aussi abandonné un emploi au Crédit Lyonnais après s’être enfui de chez ses parents à l’âge de 14 ans.

« La satire, l’humour, l’intelligence, la voix… C’était lui. »

À France Inter, il fera partie de l’aventure du « Pop Club », où il fait équipe avec José Artur, qu’il appelait son « maître en radio ». Ce ne sera que la première d’une série d’émissions, de « Marche ou rêve » jusqu’à « Je vous écris du plus lointain de mes rêves », pour la plupart restées dans les mémoires.

Mais il y aura aussi un séjour américain, dans les bureaux de France Inter à New York, qu’il occupera de 1968 à 1971. Et c’est le « Tribunal des flagrants délires » qui marquera durablement les esprits.

La directrice de France Inter, Adèle Van Reeth, a salué sa mémoire sur ses réseaux sociaux : « Le Tribunal des flagrants délires ? C’était lui. La satire, l’humour, l’intelligence, la voix… C’était lui. »

« L’esprit de France Inter ? C’était lui ! Claude Villers vient de nous quitter. Nous continuerons à chérir son héritage », a conclu la dirigeante, parmi les nombreux hommages de journalistes et d’auditeurs qui ont fleuri sur les réseaux sociaux.

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