Mort du chanteur belge Claude Barzotti, interprète notamment de « Madame » ou « Le Rital »

Le chanteur belge Claude Barzotti, ici photographié en 2009, est mort à l’âge de 69 ans des suites d’un cancer.
Le chanteur belge Claude Barzotti, ici photographié en 2009, est mort à l’âge de 69 ans des suites d’un cancer.

MUSIQUE - Le chanteur belge Claude Barzotti, auteur de slows et de chansons à succès des années 1980 comme Le Rital, Aime Moi, Madame ou Je ne t’écrirai plus, est décédé à son domicile des suites d’un cancer du pancrés, a annoncé son manager ce samedi 24 juin à l’AFP.

L’auteur-compositeur à la voix légèrement éraillée « est mort à 69 ans dans son lit, entouré de ses deux filles », dans une commune entre Bruxelles et Charleroi, en Belgique, a déclaré Laurent Comtat. « Barzotti préférait qu’on le qualifie de chanteur d’émotion plutôt que romantique. C’était un écorché vif, un vrai sensible, qui a bu pour lutter contre son trac », a précisé le manager.

« Je suis rital et je le reste », chantait également Barzotti dans ce qui restera peut-être comme son tube le plus connu, Le Rital où celui qui est né sous le nom de Francesco près de Charleroi le 23 juillet 1953 évoquait ses origines et un père mineur italien. Dans les années 2000, il avait participé à la tournée nostalgique « Âge tendre et tête de bois », avec Sheila, Patrick Juvet, Frank Alamo ou encore Stone et Charden.

Des problèmes d’alcool et de nombreux tubes

Malade, Barzotti avait arrêté sa carrière en 2020, et est mort des suites d’un cancer du pancréas. Dans sa jeunesse, il s’était formé au solfège, à la guitare classique et au chant. Il commencera sa carrière dans les années 1970 mais le succès n’arrivera que dans les années 1980, avec ses tubes qui ont bercé de si nombreuses booms.

Barzotti avait évoqué plusieurs fois publiquement ses problèmes d’alcool, confiant à la télé belge avoir bu par périodes jusqu’à cinq ou six bouteilles de whisky par jour. « Je suis quelqu’un de triste. Je n’arrive pas à l’expliquer car j’ai tout, mais je n’ai rien en fait », lâchait-il à l’écran.

« Claude Barzotti, c’était le 'french lover italiano de service', un mec attachant et sincère, qui souffrait beaucoup à cause des femmes », s’est remémoré pour l’AFP le chanteur Hervé Vilard, mémorable interprète de Capri, c’est fini, qui l’a côtoyé notamment dans des concerts. « C’était l’idole du Moyen-Orient ! Vous alliez dans un night-club, si vous étiez Français, pour vous faire plaisir, on vous envoyait les disques de Barzotti. Vous alliez à New York, vous entendiez Barzotti dans Little Italy ! », a souligné l’artiste. « Ses chansons, ce n’était pas de la guimauve. Il avait besoin des mots, c’était un Latin. Et c’était un autre temps », a-t-il poursuivi.

Barzotti ? « Un homme délicieux rigolo, plein d’humour, il aimait la vie et c’est peut-être ce qui l’a emporté », a raconté de son côté à l’AFP le producteur Olivier Kaefer, organisateur de spectacles sur les années 1980. « On va beaucoup le regretter. »

Parmi les réactions à sa mort samedi, le secrétaire général du Parti communiste français Fabien Roussel s’est dit « triste d’apprendre la mort de Claude Barzotti, interprète du ’Rital’ et de tant de chansons des années 80 qui nous ont fait vibrer et danser ».

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