Dans un monde sous tension, les armes françaises font recette

Tous les voyants sont au vert camouflage. Boostée par les crises et les conflits, l’industrie française de la défense tourne à plein régime. Avions de chasse, frégates, canons, missiles… Elle engrange les prises de commande à un rythme soutenu. Selon le rapport sur les exportations d’armement de la France présenté au Parlement, elles ont atteint le montant record de 27 milliards d’euros en 2022, plus du double du chiffre enregistré en 2021 (11,7 milliards d’euros).

La France serait ainsi devenue le deuxième acteur mondial du secteur, loin derrière les États-Unis mais désormais devant la Russie. La demande est forte partout : les dépenses mondiales d’armement ont progressé de 3,4 % en 2021 par rapport à 2020. Tous les pays consacrent des ressources budgétaires de plus en plus grandes à leur ­protection. À commencer par l’Allemagne, qui s’est dotée d’un fonds de 100 milliards d’euros pour revitaliser son armée.

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Pour l’économie française, ce secteur est l’un des derniers grands fleurons industriels. Ses entreprises emploient, selon les auteurs du rapport ministériel, 200 000 salariés, autant que l’industrie automobile. De Thales à Airbus en passant par Naval Group, Nexter (artillerie) ou MBDA (missiles), elles investissent massivement dans le développement de nouvelles technologies, contribuant à l’indépendance du pays dans un domaine stratégique.

Le Rafale, fleuron de l’ind...


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