Mohamed Bourouissa au Palais de Tokyo : l’art d’essaimer

Des mimosas en fleur, un sol jaune, des massifs autour desquels les visiteurs peuvent flâner… Mohamed Bourouissa a imaginé son exposition au Palais de Tokyo comme un jardin parfaitement intégré à l’archi­tecture du lieu et animé par un cœur battant qui en donne la pulsation : un logiciel diffusant sur des écrans, tout au long de la visite, le même film en simultané.

C’est à la fois une horloge et une playlist, ponctuation de l’espace et du temps de l’exposition. Voilà aussi un premier regard sur un choix de ses œuvres vidéo.

Pour filer la métaphore des mimosas, ces plantes ayant migré d’Australie en Algérie (dans l’œuvre ­­« ­Brutal Family Roots »), les images des vidéos pollinisent les lieux. Elles révèlent l’univers de cet artiste né à Blida en 1978 et actif depuis le début des années 2000.

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L’exposition réunit des sons, des dessins, des sculptures, des films, des plantes. © Aurélien Mole

« L’idée n’est pas d’avoir une vision exhaustive de mon ­travail, mais de ­sentir des ­atmosphères, et ce n’est pas grave si des choses nous échappent. Je convoque une dimension inconsciente chez le spectateur », raconte-t-il. Son œuvre reflète les affres du monde contemporain, les ­violences faites aux corps et aux ­sociétés.

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Des images tendres et fortes

Depuis vingt ans, Mohamed Bourouissa a bénéficié d’expositions p...


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