La mission Artemis tentera de décoller samedi

CAPE CANAVERAL, FLORIDA - AUGUST 28: The Artemis I rocket sits on launch pad 39-B at Kennedy Space Center as it is prepared for launch of an unmanned flight around the moon on August 28, 2022 in Cape Canaveral, Florida. The launch is scheduled for Monday between 8:33am and 10:33am and would be the furthest into space any unmanned vehicle intended for humans has ever traveled before.   Joe Raedle/Getty Images/AFP (Photo by JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)

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La fusée de la mission Artemis sur le pas de tir de Cape Canaveral en Floride.

ESPACE - Après un premier faux départ en début de semaine, la Nasa a annoncé qu’elle retenterait de lancer sa nouvelle méga fusée pour la Lune samedi 3 septembre. « Nous nous sommes mis d’accord pour changer notre date de décollage pour samedi, le 3 septembre », a déclaré mardi lors d’une conférence de presse Mike Sarafin, en charge à la Nasa de la mission Artémis 1, qui doit marquer le début du programme américain de retour sur la Lune.

La fenêtre de tir commence à 14H17 heure locale (20H17 à Paris) et s’étendra sur deux heures comme le premier essai. Un responsable météorologique a averti que la probabilité de conditions non favorables, comme des précipitations ou des orages, était pour le moment élevée, la quantifiant à environ 60 %. Il s’est toutefois déclaré « optimiste » concernant une possibilité de décollage, en passant entre les gouttes.

Un point d’étape jeudi

Lundi au petit matin, des milliers de personnes s’étaient réunies près du centre spatial de Cap Canaveral en Floride, mais n’avaient finalement pas pu vivre le décollage de cette fusée SLS (Space Launch System), la plus puissante jamais construite par la Nasa.

Le lancement avait été annulé au dernier moment à cause d’un problème de refroidissement de l’un des quatre moteurs principaux, sous l’étage principal de la fusée. Ces moteurs RS-25 doivent être refroidis pour ne pas subir de choc avec le carburant ultra-froid lorsqu’ils sont allumés. Mais l’un d’eux n’arrivait pas à atteindre la température souhaitée.

Cette température est atteinte en laissant s’échapper une petite partie du carburant cryogénique sur les moteurs. Les équipes de la Nasa suspectent un problème lié à un capteur possiblement défectueux, a déclaré John Honeycutt, en charge du programme SLS.

« La façon dont le capteur se comporte n’est pas cohérente avec la physique de la situation », a-t-il expliqué, en précisant qu’un tel souci n’était pas « vraiment inhabituel ». Les équipes prévoient donc de récolter assez de données par ailleurs, à l’aide d’autres instruments, pour s’assurer du bon refroidissement du moteur.

Il est également prévu de commencer plus tôt le refroidissement des moteurs dans le compte à rebours. Même si le problème de fuite avait pu être surmonté, les équipes de la Nasa mèneront une inspection d’ici samedi. Une nouvelle réunion sera organisée jeudi pour faire un point d’étape.

Artemis 1 reste une mission test

La mission Artémis 1 doit propulser la capsule Orion sans équipage jusqu’en orbite autour de la Lune, afin de vérifier que le véhicule est sûr pour les 4 futurs astronautes qui participeront. Parmi eux, la première femme et la première personne de couleur marcheront sur la surface lunaire.

Après 42 jours dans l’espace, l’objectif principal est de tester le bouclier thermique de la capsule lors de son retour dans l’atmosphère terrestre, à près de 40,000 km/h et une température à moitié aussi élevée que la surface du Soleil.

Seuls des mannequins prendront place à bord, équipés de capteurs enregistrant vibrations et taux de radiations. La capsule s’aventurera jusqu’à 64,000 km derrière la Lune, soit plus loin que tout autre vaisseau habitable jusqu’ici.

Après cette première mission, Artémis 2 emportera en 2024 des astronautes jusqu’à la Lune, sans y atterrir. Un honneur réservé à l’équipage d’Artémis 3, en 2025 au plus tôt. Le but est d’établir une présence humaine durable sur la Lune, afin d’apprendre à vivre dans l’espace lointain, et de tester toutes les technologies nécessaires à un aller-retour vers Mars.

À voir également sur Le HuffPost : Mission Artemis : un lancement reporté, mais des objectifs ambitieux

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