Miriam Adelson, la mégadonatrice israélo-américaine qui mise une fortune sur Trump

Miriam Adelson a 78 ans et pèse 30 milliards de dollars. C’est la “cinquième femme la plus riche des États-Unis”, soulignait récemment New York Magazine, et une donatrice prodigue que tous les politiciens américains rêvent de compter parmi leurs soutiens.

Lorsqu’elle a rencontré son défunt mari, le magnat des casinos Sheldon Adelson, à la fin des années 1980, elle était “une femme divorcée et médecin spécialiste des addictions, qui avait quitté Tel-Aviv pour New York” après avoir décroché une bourse de recherche pour étudier les traitements de substitution à base de méthadone, rapporte le magazine new-yorkais, qui consacrait récemment sa une à la mégadonatrice de choc.

“Miriam Adelson a dépensé des fortunes pour soutenir l’extrême droite aux États-Unis et en Israël. Jusqu’où va-t-elle œuvrer pour [faire] réélire Trump ? Et qu’attend-elle en retour ?” pouvait-on lire sur la couverture du magazine, qui publiait dans ses pages intérieures un long portrait très renseigné sur elle.

Miriam Adelson, y apprend-on, a commencé à faire assez classiquement “de modestes dons au Parti démocrate aux États-Unis, au début des années 1990”, puis, au fur et à mesure, a tourné casaque et multiplié les dons financiers, de plus en plus généreux, au Parti républicain.

Dans le même temps, “elle et son époux, Sheldon, soutenaient financièrement l’ascension politique de Benyamin Nétanyahou en Israël”, rappelle New York Magazine, qui explique que, comme pour de nombreux Israéliens de sa génération (Miriam Adelson est née en 1945 à Tel-Aviv, en Palestine sous mandat britannique et a la double nationalité israélienne et américaine), “la protection du peuple juif et la sécurité de l’État d’Israël font partie de ses priorités”.

Un “geyser d’argent”

En 2005, les époux Adelson ont donné, à eux deux, “500 000 dollars au président républicain George W. Bush, au moment de sa seconde investiture à la Maison-Blanche”. Puis, après l’arrêt Citizens United rendu par la Cour suprême américaine en 2010, qui est venu assouplir les règles de financement des campagnes électorales en déplafonnant les dons individuels, la manne financière des époux Adelson a fortement augmenté.

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