Le ministère de l'Intérieur, encore une affaire d'hommes

Une patrouille de gendarmes, en avril.

Selon les chiffres détaillés des emplois au ministère, la féminisation progresse lentement et les disparités restent fortes en fonction des corps de métier entre hommes et femmes.

Fin 2012, un quart des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur étaient des femmes. Une situation jugée insatisfaisante par le député Marc Le Fur (UMP). Dans une question adressée au gouvernement, reprise par NosDéputés.fr, il rappelle : «La féminisation de l’encadrement supérieur, et surtout dirigeant, est une priorité fixée par les gouvernements successifs et suit une évolution positive mais encore trop timide.»

Le ministère de l’Intérieur a répondu 19 mai 2015. Il publie la recension de ses effectifs globaux (près de 270 000 personnes). La part des femmes augmente légèrement (27,9% fin 2013). Mais de grandes disparités sont observées eGendraemsn fonction des postes.

Ainsi, il n'y a quasiment que des hommes dans les filières techniques ou de sécurité. Certains corps de métiers comme officiers des armées ou contremaîtres sont même uniquement masculins. Chez les sapeurs pompiers, les officiers de gendarmerie, ou encore les ouvriers d’Etat par exemple, la part de femmes est inférieure à 10%.

En revanche, c'est dans les filières sociales et de santé que les femmes sont très majoritaires. Elles occupent ainsi 96,80% des postes d’assistants de service social, 91,7% de psychologues et 90,60% des infirmiers.

Si la situation peut paraître encore bien inégale, la part des femmes dans ces filières progresse toutefois légèrement se félicite le gouvernement. Une progression de 1,5 point en un an.



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